OM-PSG : les petites histoires de la finale de la Coupe de France 2006

L'OM et le PSG se retrouvent ce samedi (21h) au Stade de France pour leur deuxième finale de Coupe de France. La première, en 2006, avait accouché d’une victoire parisienne (2-1). Avec quelques moments savoureux. RMC Sport vous ramène dix ans en arrière.
Blayau et Diouf jouent l’apaisement
L’ambiance est plutôt électrique avant cette finale de Coupe de France le 29 avril 2006. Entre le PSG et l’OM, la tension est palpable. A tous les niveaux. En cause ? La décision de Pape Diouf, le président marseillais, d’envoyer son équipe réserve à Paris le mois précédent, afin de dénoncer le manque de sécurité autour du parcage visiteurs du Parc des Princes. Un match de Ligue 1 resté célèbre pour la performance des minots, accueillis en héros à Marseille après leur nul décroché dans la capitale (0-0). Malgré ces événements, Pape Diouf et Pierre Blayau, son homologue parisien, décident de jouer l’apaisement avant ces retrouvailles au Stade de France. Après avoir été reçus par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, ils multiplient les sorties pacifistes dans la presse.
L’avant-dernière finale de Chirac
Comme le veut la tradition, le président de la République est présent dans les gradins de Saint-Denis pour suivre cette 89e finale de Coupe de France. Il vient donc saluer les joueurs des deux équipes sur la pelouse avant le début de la rencontre. Avant de remettre le trophée à Pedro Miguel Pauleta deux heures plus tard. Jacques Chirac est alors un chef d’Etat en fin de mandat. En poste depuis 1995, il passera le relais l’année suivante à Nicolas Sarkozy. Après avoir assisté à une dernière finale entre Sochaux et l’OM le 12 mai 2007.
Du beau monde sur la pelouse
Ce PSG-OM rassemble un joli casting sur le gazon du Stade de France. A Marseille, Fabien Barthez porte le brassard de capitaine. La charnière Dehu-Civelli a de l’allure. Franck Ribéry est en feu, le prometteur Samir Nasri est sur le banc et le duo d’attaque Pagis-Niang fait des étincelles. Marseille est d’ailleurs annoncé favori. Mais Paris a également de sérieux atouts dans son onze avec Mario Yepes, Sylvain Armand, Jérôme Rothen, Vikash Dhorasoo, Bonaventure Kalou ou Pedro Miguel Pauleta.
La blessure de Pagis
Jean Fernandez, l’entraîneur olympien, parlera de tournant du match. Il n’a peut-être pas tort. Dès la 38e, Mickaël Pagis, touché au genou dans un choc avec Bernard Mendy, est contraint de céder sa place. L’avant-centre est remplacé par Wilson Oruma, un milieu de terrain. L’OM, déjà mené 1-0 après l’ouverture du score de Kalou (6e), tente une réorganisation tactique. Sans succès.
La frappe de Dhorasoo
Il n’avait pas marqué un but cette saison-là. Et il a choisi le meilleur moment. Lancé par Modeste M’Bami à la 49e, Vikash Dhorasoo percute plein axe, s’avance et arme une frappe puissante des 30m, qui termine dans le petit filet de Fabien Barthez. Incroyable ! Le meneur de jeu du PSG est porté en triomphe par ses coéquipiers, jusqu’à en perdre son serre-tête. Paris mène 2-0 et file vers la victoire. La réduction du score de Toifilou Maoulida à la 67e n’y changera rien.
La banderole « Droit au bus »
C’est l’une des images fortes de cette soirée. Peu après le coup de sifflet final, une énorme banderole se déploie dans le virage réservé aux supporters du PSG. Elle est adressée à leurs homologues marseillais, installés de l’autre côté du stade. « Droit au bus », peut-on lire. Un détournement de « Droit au but », le célèbre slogan de l’OM. Un chambrage XXL.
Lacombe sous la douche
Après avoir communié avec leur public durant de longues minutes sur le terrain, les joueurs du PSG poursuivent la fête dans le vestiaire. L’ambiance est euphorique. Les bouchons de champagne volent. Tout le monde se lâche. Pedro Miguel Pauleta et Sylvain Armand en profitent pour attraper Guy Lacombe et le jeter habillé sous la douche. De quoi décoiffer sérieusement le coach moustachu. Sous le regard amusé du reste de l’effectif.
Le fumigène de Rothen à l’Hôtel de Ville
Quelques heures après la rencontre, alors que certains fans du PSG envahissent les Champs-Elysées, d’autres se regroupent sur le parvis de l’Hôtel de Ville, dans le 4e arrondissement. Après avoir été reçu par le maire Bertrand Delanoë, les vainqueurs de la Coupe de France sortent présenter leur trophée à la foule compacte. Déchaîné, Jérôme Rothen, qui a déjà lancé un retentissant « qui ne saute pas est Marseillais » au micro du Stade de France, craque un fumigène et improvise une petite danse. Sous les acclamations des supporters, évidemment ravis.
Alexandre JAQUIN
Rédacteur
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