Real Madrid : les finales de Zidane, entre grâce et déchirement

Qualifié pour la première fois de sa jeune carrière d’entraîneur pour la finale de la Ligue des champions avec le Real Madrid, Zinedine Zidane a connu des fortunes diverses dans cet exercice comme joueur, entre la Coupe du monde 1998 et les deux perdues avec la Juve.
Zinedine Zidane en carrière, c’est un Ballon d’Or en 1998, trois titres de joueur FIFA de l’année (1998, 2000, 2003) et un palmarès pour le moins fourni. Mais l’actuel entraîneur du Real Madrid, qualifié pour la finale de la Ligue des champions face à l’Atlético Madrid le 28 mai prochain à San Siro, n’a pas toujours gagné ses finales. En plus du Mondial 1998, qu’il a offert à la France avec son doublé magistral de la tête face au Brésil de Ronaldo (3-0), Zizou n’a gagné que deux autres titres majeurs au terme d’une finale.
Il y a bien évidemment l’Euro 2000, toujours avec la sélection tricolore. Puis la fameuse finale de Ligue des champions 2002 contre le Bayer Leverkusen, au cours de laquelle il inscrira l’un des plus beaux buts de sa carrière, avec cette reprise de volée du pied gauche sur un centre détourné de Roberto Carlos. Un but qui permettra au Real Madrid de gagner sa 9e coupe d’Europe, la seule en tant que joueur pour l’enfant des quartiers nord de Marseille.
En dehors de ces trois trophées majeurs, Zizou n’aura ajouté que deux coupes intercontinentales (Juve 1996, Real 2002), deux supercoupes d’Europe (Juve 1996, Real 2002) ainsi qu’une supercoupe d’Italie (Juve 1997) à son palmarès. Des finales "mineures" à ajouter à ses titres de champion d’Italie (1997, 1998) et d’Espagne (2003).
Deux sur deux sur le banc du Real ?
Des regrets européens, Zinedine Zidane peut en compter trois. D’abord, la marche qui était trop haute avec Bordeaux en finale de la Coupe de l’UEFA 1996 face au Bayern Munich. Mais surtout les deux échecs en finale de la Ligue des champions avec la Juventus, en 1997, contre le Borussia Dortmund (1-3), puis l’année suivante face à son futur club, le Real Madrid (0-1).
Des finales perdues avec son ami et capitaine, Didier Deschamps, qui ne dépasseront pourtant jamais la déception de la Coupe du monde 2006, que Zinedine Zidane ne finira même pas avec la France face à l’Italie de Marco Materazzi, lequel fera sortir le meneur de jeu de son match. Le coup de tête du Marseillais restera ainsi à vie comme le dernier geste du meilleur joueur français de l’histoire sur un terrain de football.
Le contraste entre une carrière couronnée de succès prestigieux, mais également marquée par quelques rendez-vous manqués. Sur un banc de touche, a contrario, Zizou en est à 100% de réussite avec la « Decima » remportée en tant qu’adjoint de Carlo Ancelotti en 2014 face à l’Atlético, déjà. Sa seule finale vécue dans le staff du Real Madrid, en attendant donc celle qui se présentera à San Siro en Italie, le 28 mai. Même adversaire, même succès ?
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