Riolo : "Inefficace, le PSG n’est toujours pas leader"

Retour sur la 27e journée de Ligue 1.
Le podium à nouveau envisageable, la première place à portée de main, entre l'ASM et PSG, la soirée était pleine de promesses. Le souci, c’est que souvent dans ces cas-là, on se regarde et ça fait match nul. Fort de son succès fou à Londres, Monaco était plein de confiance, son jeu était rodé. Pas de raison de changer quoi que ce soit devant le PSG. Un PSG qui venait avec Luiz au milieu et un losange. Pastore en 10, derrière Cavani et Lavezzi.
Un PSG qui attaque, un ASM qui attend ? Pas du tout. Monaco joue haut, s’installe dans le camp d’un PSG qui sort peu. Le milieu Verratti, Matuidi, Luiz ne s’organise pas et ne trouve pas Pastore. Le pressing monégasque fonctionne, empêche Paris de jouer, mais ça ne veut pas dire que l’ASM crée le danger pour autant. Monaco fait comme d’habitude, mais en étant plus haut sur le terrain. Peu à peu, le PSG se remet toutefois en place et au sortir d’un premier quart d’heure mauvais, il se crée les premières occasions du match. Ces alertes (Cavani, Lavezzi) ont pour effet de faire reculer l’ASM qui revient alors à ses classiques.
Petit à petit, le PSG met la main sur le match. Mais en reprenant le dessus, Paris impose son rythme et comme souvent cette année, c’est lent. Et globalement, la première période est assez terne. Le scenario qu’on attendait au début est en place dès le début de la seconde période. Le PSG est bien plus conquérant. Ça donne encore des occasions, mais Paris est inefficace. Toutes les attaques, tout le jeu de Paris passe par Pastore. Evidemment !
Le PSG domine clairement et joue beaucoup mieux. Le problème reste offensif. Comme à Lyon, il y a beaucoup d’occasions sans but. Les changements de Jardim ne modifient pas la structure du match. Paris cherche la faille, la trouve et ne marque pas, Monaco attend un contre. A voir Paris tourner autour de la défense de l’ASM, je me dis qu’il serait bon que ce club trouve un jour un arrière droit. Transparent, Monaco arrache donc le nul, plus grâce aux actions gâchées par le PSG que grâce à son jeu. Reste qu’au final, et alors qu’il en avait largement les moyens, Paris n’est pas encore leader du championnat.
Lyon garde la tête
Le leader, c’est toujours Lyon. Mais l’OL, c’est confirmé, traverse une mauvaise passe. Le problème, c’est que ça commence à dater maintenant. En 2015, l’OL a d’abord bien débuté, mais les succès étaient obtenus contre des équipes faibles. Le duo Fekir-Lacazette faisait tout. Un peu trop. Contre le PSG, la comm’ globale et la survente de tout résultat fait contre Paris a effacé la réalité. L’OL n’avait quasi rien fait. Même contre Nantes, la victoire était surfaite. A Lille, je ne voyais pas l’OL gagner. Il a perdu. Lacazette n’est pas encore revenu en forme et autour de lui plusieurs cadres ont failli. Gonalons notamment. Et puis on ne souligne jamais assez que l’absence de Bisevac est un vrai souci pour la défense de l’OL. Pourtant sans forcer, sans avoir besoin de dominer, Lyon a mené. Transparent, le LOSC change de tactique. Girard modifie son milieu et le visage de son équipe. La seconde période de l’OL est médiocre, celle du LOSC bien meilleure. Plus agressif, déterminé, plus haut aussi, Lille renverse l’OL, 2-1. Une défaite logique. Changement tactique, jeu positif, oui oui le LOSC sait faire ! On apprécie. Quand c’est pas bien, on le dit, quand c’est bien, on le fait aussi !
Un petit mot des jeunes vedettes de l’OL. C’est décidément impossible d’échapper aux sirènes de la gloire médiatique. Fekir est un bon petit joueur, mais il n’est que ça pour l’instant. Et il a vrillé. Changement d’agent, rupture avec l’entourage d’ « avant », père omniprésent, débat autour de sa sélection, revalorisation du contrat et enfin ITW dans Le Parisien absolument terrible. La semaine prochaine, l’OL ira à Montpellier. Une équipe en pleine bourre. Ça n’annonce pas une défaite de l’OL, loin de là. Mais après Lille et avant l’OM, Lyon aborde assurément un moment difficile dans la saison. Montpellier qui est donc l’une des équipes phares de la L1 depuis plusieurs semaines. Courbis a même parlé de la 3e place. Pourquoi pas ? C’est rare un coach qui s’avance autant. Ce qui est dommage chez lui, c’est l’autre parti du discours, celle où il dit que l’Europa League ne l’intéresse pas.
Sinon, Saint-Etienne reste dans le top 5, mais n’avance plus. C’est toujours aussi peu palpitant. Galtier pense à son départ, laisser le club en Europa League et partir, ça devrait être jouable. Dans le bas, pour Lens et Metz, ça semble cuit.
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