Riolo : « Paris obligé d’y croire… »

Le PSG affronte le Barça ce mercredi au Parc des Princes en quart de finale aller de la Ligue des champions. Daniel Riolo nous livre les clés du match pour les Parisiens.
En éliminant Chelsea, le PSG est entré dans un cercle. Celui des équipes capables de battre un « gros », un prétendant à la LDC. Jusque-là, le PSG était un ambitieux, un nouveau riche, nouveau client du bel établissement aux multiples étoiles et à la musique pompeuse.
Et puisqu’il n’a pas eu la chance d’un tirage plus favorable, il doit se coltiner le 1/4 le plus excitant de cette édition. Et il doit le jouer sans Ibra, sans Motta, sans Verratti et sans David Luiz, à moins que…
Pas favori, évidemment. Mais obligé d’y croire. Il y a assez de talent, d’expérience pour ne pas partir battu, dans la peau du petit. Il faudra être parfait tactiquement dans l’approche du match (j’inclus la dimension mentale) et techniquement dans l’exploitation des occasions.
Cavani qui rate des opportunités énormes façon L1, impossible. Lavezzi maladroit qui s’emmêle les pieds, non ! Mais comme les deux ont déjà fait beaucoup mieux que ce qu’ils peuvent montrer en L1, on se doit d'envisager leur meilleur visage.
Derrière eux, Pastore est attendu dans, peut-être, le match de sa vie. Dans les gros matches, il a très rarement déçu. On l’a même souvent accusé de choisir ses rencontres. Celle-là est parfaite pour lui. En 10, libre, entre les lignes défense/milieu du Barça, il doit trouver la juste passe.
Derrière ce trio, le reste devra être compact. Une ligne de 4 et une de 3, denses, fortes dans les duels, intenses. Le Barça utilise moins les côtés. Pas aussi bien que du temps de Guardiola. C’est dans l’axe qu’il faudra ne laisser aucune respiration.
Un gardien décisif sera aussi nécessaire. Sirigu, ces derniers temps, a semblé parfois léger.
Tout dans le PSG est au conditionnel. D’abord en raison des absents, mais aussi et surtout en raison de la force de l’adversaire. Parce que le Barça, lui, on sait ce qu’il fait. Il prend le ballon, joue haut et attend que son trio de feu (Neymar, Suarez, Messi) marque. Il faut donc tenter de l’empêcher de jouer avant de jouer.
Mais comment imaginer que le Barça ne marque pas ? C’est en se confrontant à cette question que la mission du PSG semble si périlleuse. Si Paris était une équipe défensive, capable de pourrir un match, façon Chelsea 2009, l’Atlético de Simeone, on verrait presque plus de raison d’y croire.
Il faut pourtant se forcer. Car ce PSG doit forcer son destin, son ambition. Rester en vie après ce match aller. L’ambition semble minimaliste, mais le Barça est a priori encore dans un autre monde. Retrouver des forces et ensuite aller s’affirmer comme un vainqueur final potentiel au Camp Nou, la semaine prochaine. Ça ne se fera pas sans folie, à un moment ou à un autre. Y croire forcément.
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