Riolo: "Un podium brûlant..."

Retour sur la J16 de Ligue 1 au terme du match nul entre Montpellier et l’OM (1-1)…
A Montpellier, l’OM pouvait rester 2e en cas de victoire et faire comme Monaco et Lyon, reprendre 3 points au PSG. Avec Germain à la place de Mitroglou et Abdennour en défense, l’OM allait défier la grosse défense héraultaise. Le match est équilibré. Montpellier est loin de rester en bloc derrière. Ça ressort vite et Mandanda doit être bon pour empêcher Montpellier de marquer.
Marseille cherche à faire le jeu, mais c’est assez confus. Ça joue trop dans l’axe, là ou Montpellier est fort. Le but (très beau de Sio) est assez logique. C’est moins le cas de l’égalisation sur penalty de l’OM. En ce moment, Marseille est dans une phase de réussite assez insolente. L’OM domine plus clairement dans la seconde période. Il était temps. Mais c’est pour autant pas fou. Je ne suis pas convaincu par l’entente Sanson/Payet, un peu trop dans la même zone. La seconde période est finalement assez terne. l’OM domine mal, Montpellier met à peine le nez dehors. Un fait de jeu et un vrai-faux but des Héraultais animent la fin de match. Avec le 1/1, Marseille ne s’en tire pas si mal...
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Caen-OL, un match ouvert
Après sa défaite devant Lille, on attendait la réaction de l’OL. Genesio sera sans doute heureux de la victoire, mais pour le reste, ce fut plutôt compliqué. On a vu un match très ouvert, rythmé avec beaucoup d’occasions, de jeu offensif. Au nombre d’opportunités, l’OL a fait plus, mais jamais Caen ne s’est résigné. Même menés 0/2, les Caennais ont continué d’avancer et d’y croire. En mettant Aouar et Tousart devant la défense dans son 4231, Genesio avait décidé d’ouvrir le jeu et c’est peut-être ça qui a donné le ton du match. Ça aurait pu faire 2/2, 3/1 pour Lyon, tout était possible. Il a manqué à Caen plus de justesse technique au moment de finir les actions, de mener à bien les contre-attaques. Dans un tel match, la logique du succès lyonnais est à chercher dans son plus grand nombre de joueurs capables d’être décisifs. A ce titre, le super but de Mariano est parlant.
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Di Maria frise la faute professionnelle
C’est beau La Meinau. C’est peut-être l’une des plus belles ambiances de L1. Chaleureux autour, vaillants et courageux sur le terrain, les Strasbourgeois dans leur ensemble ont bien mérité l’exploit. Une efficacité maximale et une lutte de chaque instant, sur chaque ballon. On avait vu ça contre l’OM. On l’a revu, en mieux, face au PSG. C’est toujours face aux gros que l’impression laissée marque les esprits. Et ce match, on s’en souviendra longtemps en Alsace.
Le PSG pourra toujours trouver un tas d’explications, j’ai du mal à comprendre qu’on en fasse aussi peu dans un match de haut niveau. Gagner en faisant le minimum, en ne comptant que sur sa supériorité intrinsèque, c’est minimaliste. C’est peu glorieux. Alors quand ça ne passe pas, et bien c’est pire, c’est presque indigne. La thèse de « l’accident de travail » évoqué par Dani Alvès, ok, on entend. Mais on n’est pas obligé de comprendre. Ceux qui ne sont pas titulaires et veulent jouer n’ont pas le droit d’être aussi mauvais. Di Maria frise la faute pro. Il est malheureux, il veut, doit partir, ok ok, mais non. Il n’a pas le droit d’être aussi mauvais. Les Parisiens ont tous été en-dessous de tout. Un mot sur Areola. On avait vraiment envie de croire en lui. Là, j’ai plutôt vu un gardien qui ne doit surtout pas être lâché par sa défense. L’arrêt décisif en dernier recours, ce n’est visiblement toujours son point fort. Sur les deux buts, sa façon de plonger reste une énigme. Mais bon, on me trouvera peut-être injuste de taper sur lui alors que les autres ont été tout aussi mauvais. Comme toutes les équipes, le PSG est vulnérable quand on lui rentre dedans, quand on lui impose un vrai combat. Il serait bon que les vedettes du club ne croient pas qu’on gagne les matches en chaussons…
Mardi, les Parisiens iront à Munich pour prouver qu’ils sont bien un candidat sérieux au vrai gratin européen. On oubliera alors Strasbourg. Sans cette preuve, le doute sera permis…
Derrière le PSG, l’écart est assez grand pour que d’un point de vue comptable, personne ne cède à la panique. Monaco a gagné en étant tout petit. Ça a fait penser à l’ASM d’il y a deux saisons. Jardim a encore essayé des choses, mais heureusement que Falcao guide cette équipe.
En matière de guide, on doit encore mentionner Ranieri. Je ne sais pas si on mesure vraiment ce qu’il fait. A Nantes, il y a un bon gardien, Rongier et Dubois. Le reste c’est beaucoup de bonne volonté, mais pas de génie loin de là. Pourtant cette équipe manque de peu de gagner à Sainté et affiche toujours un visage réjouissant. Au ratio, moyen/jeu, c’est peut-être l’équipe la plus impressionnante de ce début de saison.
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