U17 : Atterrissage en or pour les Bleuettes

De retour de Bakou, où elles ont été sacrées championnes du monde des -17 ans, les Françaises ont retrouvé le sol français ce dimanche. Aussi intimidées qu’heureuses, elles ont partagé leurs impressions avant de retrouver leur famille.
Il n’est pas vraiment commun de se retrouver face aux caméras quand on descend de l’avion. Encore moins quand on a 17 ans. Ce dimanche, en fin de matinée, les joueuses de l’équipe de France des -17 ans ont pourtant dû affronter une quinzaine de journalistes venus les accueillir à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Si l’exercice n’est pas facile, le jeu en vaut la chandelle. On n’est pas sacrées championnes du monde tous les jours !
Quelques heures plus tôt, à Bakou en Azerbaïdjan, les filles de Guy Ferrier avaient en effet dominé la Corée du Nord (1-1, 7-6 aux t.a.b.) à l’issue d’une finale à suspense, devenant la première équipe féminine française à décrocher un titre mondial. Un tel sacre aurait mérité une nuit de folie. Finalement, après avoir dansé sur « Waka Waka », l’hymne de Shakira, interprétée en live par la star colombienne, les Tricolores ont vite rejoint leur hôtel pour dîner, boucler leurs valises et prendre la direction de l’aéroport. « On s’est quand même jetées dans la fontaine », sourit la milieu de terrain Sandie Toletti.
Toletti : « Un peu stressée mais heureuse »
Les partenaires de Griedge Mbock Bathy, défenseuse axiale sacrée meilleure joueuse du tournoi, ont tout de même profité du vol pour passer une nuit blanche et chanter à pleins poumons. Ce qu’elles ont fait aussi à Roissy. Un moyen de communiquer leur joie finalement plus simple que de répondre aux journalistes. Car c’est peu dire que ces adolescentes sont impressionnées face aux micros. « C’est énorme, c’est juste trop beau, je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens, lâche, hésitante, la gardienne Romane Bruneau. Un tel titre n’était pas pensable avant la compétition. »
Sandie Toletti, elle, « se sent un peu stressée mais heureuse ». Un peu comme l’étudiante qu’elle est après tout. Car pour les championnes du monde, la réalité, c’est aussi le retour aux études. « Après avoir retrouvé mais famille, je retourne en cours et dans mon club (La Roche-sur-Yon, ndlr), rappelle Romane Bruneau. Le lycée reprend mercredi. Il va falloir s’y remettre, on a pris beaucoup de retard… »
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