Violences policières: une dizaine de joueurs pro ont contacté l'UNFP pour s'engager

Face à la diffusion d'une vidéo choc montrant un homme noir être roué de coups par des policiers à Paris, des footballeurs professionnels se sont rapprochés de l'UNFP, leur syndicat, pour envisager de mener une action contre les violences policières.
À la suite de la vidéo choc montrant Michel Zecler, un producteur de rap, passé à tabac par des policiers dans le XVIIe arrondissement de Paris, plusieurs footballeurs se sont indignés sur les réseaux sociaux. Parmi eux, Kylian Mbappé, Benjamin Mendy, Jules Koundé ou encore Antoine Griezmann. Selon les informations de RMC Sport, une dizaine de joueurs se sont rapprochés de leur syndicat, l'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP). Un groupe de discussion a ainsi été monté et il pourrait très prochainement mener à une action.
Contactée par RMC Sport, l'UNFP se dit favorable à ces prises de position "mesurées" mais "engagées". Cet organisme du football français dispose d'un programme d'accompagnement dédié aux joueurs, qui s'appelle "Positive Football - From Players to Society". Ce dispositif a été créé à l'initiative du coprésident et ancien joueur messin Sylvain Kastendeuch. Son but: structurer ces engagements des footballeurs et organiser leur médiatisation.
"Vidéo insoutenable"
"J'ai mal à ma France", a écrit Antoine Griezmann jeudi, dans un tweet accompagné de la vidéo du média Loopsider montrant le producteur, un homme noir, roué de coups par des fonctionnaires de police. "Stop au racisme", a aussi clamé Kylian Mbappé, dénonçant une "vidéo insoutenable" et des "violences inadmissibles", en légende d'une photo du visage ensanglanté de la victime.
Ces prises de position sont assez rares de la part des footballeurs français, d'autant plus lorsqu'elles concernent des faits ou sujets sociétaux impliquant directement la France. Elles interviennent en tout cas dans un contexte politique tendu, avec un débat houleux sur les violences policières et la proposition controversée de loi "sécurité globale", qui prévoit entre autres de pénaliser la diffusion malveillante d'images de policiers et est vivement combattue par des ONG et syndicats de journalistes.
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