Pourquoi le CIO n’exclut pas les athlètes israéliens des prochains Jeux olympiques d’hiver 2026

Le siège du CIO à Lausanne, le 26/05/2020 - FABRICE COFFRINI / AFP
Depuis les Jeux olympiques de Tokyo en 2021, Russes et Biélorusses participent aux Jeux olympiques à un degré moindre. A Tokyo (2021) et Pékin (2022) les Russes avaient droit à l’acronyme ROC (Russian Olympic Committee) en raison du scandale de dopage organisé par l’état russe à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 1994. A Paris 2024, Russes et Biélorusses sont interdits dans les épreuves collectives, sont triés sur le volet et portent la mention AIN (athlètes individuels neutres).
A Milan-Cortina 2026, ce sera la même chose. Pas de Russes dans le tournoi de hockey sur glace par exemple. Leur drapeau ne monte pas au mât et leur hymne ne résonne pas en cas de titre olympique. Depuis le début de l’invasion de la bande de Gaza par les forces de Tsahal en 2023, plusieurs voix réclament qu’Israël soient mis au ban des nations sportives avec la même punition.
"Israël et la Palestine respectent tous les deux la Charte Olympique"
Pour les Jeux olympiques 2024 de Paris, l’équipe au drapeau bleu et blanc n’avait subi aucune punition. A priori, il en sera de même au mois de février prochain pour les Jeux d’hiver organisés en Italie en 2026. Christophe Dubi, monsieur JO au CIO, l’a réexpliqué aujourd’hui à la mi-journée dans un salle de l’hôtel Westin de Milan: "C’est un cas différent de celui des Russes et des Biélorusses. Israël et la Palestine respectent tous les deux la Charte Olympique. Au CIO nous sommes responsables du point de vue sportif et ce sont deux cas bien distincts."
Les Russes ont envahi l’Ukraine quatre jours après la fin des JO d’hiver 2022 à Pékin. Or la Charte Olympique précise que la trêve olympique s’applique jusqu’à sept jours après la fin de Jeux olympiques. L’arrivée de l’armée israélienne dans la bande de Gaza n’a pas eu lieu pendant une trêve olympique. La Russie a également avalé certains comités régionaux ukrainiens qui auraient dû rester sous la tutelle du comité olympique ukrainien.
Au début du conflit, les oppositions entre sportifs russes et ukrainiens, ont donné lieu à des forfaits, des colères et d’autres scènes. Des dizaines de fédérations internationales ont banni les Russes et les Biélorusses de leurs compétitions avant de les réintroduire petit à petit sous bannière neutre ou pas. Le CIO rappelle qu’athlètes israéliens et palestiniens ont cohabité sans histoire au village olympique de Saint-Denis. L’organisation lausannoise a déclaré à l’agence espagnole EFE travailler à ce que le conflit ait le moins de conséquences possibles sur les athlètes palestiniens et israéliens.