Estanguet : « On arrive à Londres lundi »

Tony Estanguet, membre de la Dream Team RMC et double champion olympique de canoë, va rejoindre Londres lundi pour se préparer à ses quatrièmes JO. Il a détaillé ses dernières heures en France dans l’émission Before London.
Tony, comment se passent les derniers préparatifs à deux semaines du début des JO de Londres ?
On a réussi à faire partir tout le matériel aujourd’hui (samedi) sur Londres. C’est un gros chargement à chaque fois parce qu’il y a le bateau de course et toutes les pagaies. Par rapport à Pékin, les affaires partent moins loin. On a moins de crainte de voir le matériel brisé à l’arrivée. On a encore deux jours de repos avant de partir vers Londres dès lundi. On arrivera au village dès son ouverture pour accéder au bassin d’entraînement.
Avez-vous hâte d’y arriver ?
C’est sympa de partir là-bas. On va vraiment rentrer dans la préparation quand on va débarquer au village. Ça va changer d’ambiance. La préparation se passe bien. On sort d’une grosse semaine d’entraînement à Pau. De mon côté, il n’a rien à signaler, je n’ai pas de pépin particulier. Le matériel est OK. Il faut s’affûter. Il me reste deux semaines de préparation. L’enjeu va être de gagner de vitesse avec des séances plus courtes et intenses. Il faudra aussi être précis.
« Les places sont chères »
Avez-vous plus travaillé sur ce bassin que sur ceux de vos précédents JO ?
A Sydney (en 2000), on n’y allait souvent parce que le bassin était prêt deux ans avant les Jeux. A Athènes (en 2004), le bassin était près trois mois avant vraiment terminé un jour avant les JO. A Pékin, c’était très compliqué d’y accéder. A Londres, on y est allé six fois. Il a été mis en eau, il y a un an. C’est un gros bassin. Dans notre sport, être à l’aise sur le bassin, c’est primordial. C’est vrai qu’on a l’impression de naviguer plus à Londres que partout ailleurs.
Combien coûte une place pour assister au concours de canoë-kayak ?
Il est temps que j’arrête (rires). Ce sont mes quatrièmes Jeux, j’ai vraiment vu l’évolution des prix. Je n’ai jamais dû débourser plus de 20 ou 40 €. Là, Il y a des places à 200€. Quand tu en prends une dizaine, ça fait un petit budget. C’est très cher mais ce sera plein. Au-delà du prix, ce qui me gêne dans ces campagnes de billetterie, c’est l’accès. Les gens ont l’impression qu’ils ne vont jamais avoir de tickets avec ce système de tirage au sort. A Pékin, le billet d’avion était cher mais les billets et les hôtels ne coutaient rien. J’ai entendu dire qu’ils avaient été un peu gourmands et que, depuis quelques jours, on trouvait des places à des prix plus attractifs. Je ne serais pas surpris que ce ne soit pas plein. Deux éléments reviennent souvent : c’est compliqué pour organiser le séjour et c’est dur de trouver des places alors qu’il en reste.
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