Flessel sera porte-drapeau

A 40 ans, la « Guêpe » vivra un moment extrêmement fort le 27 juillet à Londres. Double championne olympique d’escrime, présente aux JO depuis 1996, elle sera le porte-drapeau de la délégation française lors de la cérémonie d’ouverture.
Des larmes de Saint-Maur à l’étendard bleu-blanc-rouge du stade olympique. Le 25 mars, dans le Val-de-Marne, Laura Flessel pleurait l’échec collectif des épéistes tricolores. Le 27 juillet à Londres, son sourire illuminera le tour de piste de l’équipe de France lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2012. En quatre mois, la « Guêpe » est passée de la peur de ne pas se qualifier pour ses cinquièmes JO consécutifs (Atlanta 1996, Sydney 2000, Athènes 2004, Pékin 2008) à la victoire dans le vote pour le porte-drapeau.
La double championne olympique, quintuple médaillée au total, a été préféré dans ce rôle par les cinq votants du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) au basketteur Tony Parker, triple champion NBA (2003, 2005, 2007), bronzé à l’Euro 2005 et argenté à l’Euro 2011. Laura Flessel, qui a réussi à se qualifier pour les épreuves individuelles de l’épée lors d’un ultime tournoi à Bratislava (Slovaquie), avait pour elle l’incarnation des valeurs de l’olympisme que certains déniaient au meneur de jeu des San Antonio Spurs.
Masseglia : « On va lui souhaiter bonne chance »
Troisième femme à recevoir cet honneur après Christine Caron (1968) et Marie-José Pérec (1996), la Guadeloupéenne est récompensée pour son immense carrière. « Vous avez tous en tête le palmarès de Laura, a rappelé Denis Masseglia, le président du CNOSF, quelques instants après avoir ouvert l’enveloppe que lui avait remise un huissier de justice. On va lui souhaiter bonne chance à la fois pour son rôle de porte-drapeau et pour sa performance. »
Des mots prononcés aux côtés d’Isabelle Sévérino, Jean-Luc Rougé et Bernard Amsalem, sous une image de… Tony Parker. Et en l’absence de Tony Estanguet, double champion olympique (2000, 2004) et porte-drapeau à Pékin, qui n’avait pas souhaité participer au vote. Jacques Rey, le président de la Fédération française de gymnastique, membre du comité de désignation, n’était pas présent non plus. Nul doute que Laura Flessel aura l’ensemble du monde olympique français derrière elle le 27 juillet à Londres.
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