Tcheuméo : « Rendez-vous en 2016 ! »

Venue chercher l’or, Audrey Tcheuméo a dû se contenter du bronze, ce jeudi, en -78 kg. Pour ses premiers JO, la Française a du mal à savourer cette médaille. Et donne déjà rendez-vous, dans quatre ans au Brésil. Toujours pour l’or.
Audrey, vos larmes… elles sont de joie ou de tristesse ?
Les deux, parce que j’aurais aimé avoir l’or. Mais je n’ai pas su gérer la demi-finale (face à la Britannique Gibbons, ndlr). Etre à domicile lui a donné une seconde force et moi, je suis rentrée dans son jeu, je me suis laissée endormir… et voilà ! Quand on affronte une fille forte à domicile, physiquement et mentalement, c’est compliqué.
Vous sentiez-vous capable d’aller chercher l’or aujourd’hui ?
Oui, quand même parce que je bats des filles fortes. J’élimine celle qui me bat aux « Europe » (Abigel Joo, en 2012). Il me manquait juste ça pour aller en finale et gagner l’or. Mais bon, c’est le sport.
Que vous êtes-vous dit après avoir décroché cette médaille de bronze ?
Rendez-vous en 2016 !
Vous n’arrivez vraiment pas à la savourer…
Je suis une championne, quand on perd, ça fait mal. Mais bon, une médaille de bronze, pour ma première participation aux Jeux Olympiques, c’est quand même grandiose.
Ce matin, vous auriez signé pour une 3e place ?
Non, jamais ! Mais bon, finir 3e pour la France, c’est quand même un beau cadeau.
Où avez-vous craqué, physiquement ou mentalement ?
J’ai craqué mentalement. C’est un peu le stress qui a joué. En demie, j’ai pensé directement à la finale et c’est ce qui a fait la différence. Mais finir par un ippon, ça fait du bien justement à ce niveau-là.
Elle est quand même belle cette semaine, non ?
Oui. Lucie (Décosse) est championne olympique. Les autres derrière font trois. Il ne manque plus que Teddy (Riner) et Anne-So (Anne-Sophie Mondière) pour gagner l’or et on sera au paradis.
Quand vous tombez dans les bras de votre entraîneur Cathy Fleury, qu’est-ce que vous lui dites ?
Je la remercie pour tout ce qu’elle a fait. Là, elle s’en va. Avec elle, j’ai gagné tous les titres. Elle a trouvé les mots justes pour me motiver. Ce sont des larmes de tristesse de la voir partir.
Il y a une suite à Londres…
D’abord les Championnats du monde à Rio. Il faut que je remette ça en jeu. Après, ce sera beaucoup de mois de vacances avant de repartir au travail. Mais on fêtera aussi la médaille un peu.
Votre opinion