Agnel en forme olympique

Un mois avant les Championnats de France de Dunkerque, qualificatifs pour les Jeux de Londres, Yannick Agnel surplombe la natation tricolore. Non seulement sur ses distances de prédilection (200 et 400m), mais également sur 100m où il surclasse les spécialistes.
Plus rien n’arrête Yannick Agnel. En cette année olympique, les démonstrations de supériorité du Niçois ne cessent de s’accumuler. Ce week-end lors du meeting de Nice, le grand échalas d’1,98m a une nouvelle fois laissé Alain Bernard (49’’26) derrière lui sur 100m, réalisant du même coup la meilleure performance française de l’année (48’’80). Sur 200m, sa distance de prédilection avec le 400m, Agnel a explosé la concurrence en signant la meilleure performance mondiale de l’année (1’45’’52). Bref, Agnel nage un ton au-dessus de la concurrence made in France. A commencer par Alain Bernard qui vient de se faire distancer pour la seconde fois de l’année sur son propre terrain, après le meeting de Nancy disputé fin janvier. Alors, écoeuré l’Antibois ?
« Yannick a énormément de talent, confesse le champion olympique en titre du 100m. Il s’exprime super bien sur 200m, mais on voit qu’il est performant sur 100m également. Il est dans une spirale infernale. On a l’impression qu’il pourrait gagner sur n’importe quelle distance. » D’autant que le nageur de 19 ans dispute le 100m plus pour se distraire que pour s’y forger un palmarès… « Je m’amuse bien sur 100m, confirme le champion d’Europe du 400m. Ça me fait plaisir de bien le nager et de battre le champion olympique, mais ce n’est pas ce qui m’intéresse. » Priorité, donc, aux 200 et 400 m, deux épreuves situées en amont du 100 m dans le programme olympique.
Agnel-Muffat, même combat
A Dunkerque, la qualification olympique sur 100 m ne constituera donc pour Agnel qu’un joli cadeau bonus. Un savoureux extra à se mettre sous la dent. En attendant, l’intéressé s’apprête à vivre des Championnats de France (18-25 mars) sans surprise sur 200 et 400 m. Voire sans trembler, même si Fabrice Pellerin, son entraineur ainsi que celui de Camille Muffat, a choisi d’axer sa préparation sur les JO, ne faisant des « France » qu’une simple étape vers Londres. C’est dire sa marge de manœuvre.
Les performances de Yannick Agnel s’expliquent, d’ailleurs, en partie par la présence à ses côtés et au quotidien de Camille Muffat, aussi brillante et performante que lui actuellement sur la scène mondiale du sprint long. « Camille, c’est un peu ma grande sœur, confesse Agnel. Quand elle gagne ses courses, je me dis que je ne peux pas faire 2e sur les miennes ! » Vu comme ça, la natation paraît tellement simple…
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