Déjà des émotions à Dunkerque

La première journée des Championnats de France a été marquée par la qualification pour les Jeux Olympiques de Lara Grangeon sur 400m 4 nages. Mais aussi par les échecs de Sébastien Rouault sur 400m et Hugues Duboscq sur 100m brasse.
Des larmes. De joie et de tristesse. La piscine Paul Asseman de Dunkerque a vécu ce dimanche un préambule aux luttes de titans à venir plutôt riche en enseignements. A 20 ans, Lara Grangeon, s’est offert l’honneur d’être officiellement la première qualifiée pour les Jeux Olympiques de Londres (27 juillet-12 août). La néo-Calédonienne, qui s’entraîne à Font-Romeu, a rempli toutes les conditions au voyage olympique en devenant championne de France du 400m quatre nages en 4’40’’12. « Je suis tellement heureuse, sourit-elle. Les Jeux, c’est un rêve de petite fille. Ça a l’air tellement extraordinaire. »
Une fraîcheur qui contraste avec l’image d’un Sébastien Rouault en pleurs après premier échec en ce jour d’ouverture. Si le Mulhousien (26 ans) a remporté le titre de champion de France du 400m nage libre en 3’49’’15, il a manqué l’essentiel, la qualification pour les Jeux Olympiques (3’48’’92). « Je prends un cachou monstrueux à la fin, explique le double champion d’Europe (800m, 1500m). Je ne mets plus un bras devant l'autre. Je suis déçu pour tous ceux qui m'ont accompagné cette année. Je suis aussi déçu parce que j'avais quelque chose à faire cet été et je ne vais pas le faire. »
Duboscq veut « relativiser »
Il fera donc tout pour être à Londres en se qualifiant pour le 1500 mètres dimanche prochain, sa distance de prédilection. « Ce n'est pas terminé, insiste-t-il. Je ne vais pas lâcher. Ce n'est pas dans mon tempérament. Dimanche prochain, je serai là avec les crocs, prêt à bouffer n'importe qui. » Se rattraper, ce sera aussi la mission d’Hugues Duboscq. Double médaillé de bronze du 100m brasse, à Athènes et à Pékin, le Havrais (30 ans) est passé à côté ce dimanche en ne réussissant pas les minima en demi-finales (1’01’’69 contre 1’01’’51).
« Je ne vais pas m’effondrer non plus car les championnats ne sont pas finis et ça reste du sport, assure-t-il. Ça a toujours été ma philosophie. Quand ça marche, c’est super. Sinon, tant pis. Je suis déçu car je m’investis pour ça, mais il faut relativiser pour se relancer sur le 200m brasse (médaillé de bronze également à Pékin, séries et demi-finales mercredi, finale jeudi, ndlr). Je vais être forcé d’écouter mes entraîneurs qui disent que le 200m est ma course. A chaque fois, j’arrivais à m’esquiver. Là, c’est fini. » La morale vaut pour tous les candidats à Londres. A Dunkerque, rien ne sera facile cette semaine.
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