Florent Manaudou, un mois après

Un peu plus d’un mois après son sacre olympique sur 50m NL, Florent Manaudou a repris, en douceur, le chemin des bassins depuis ce week-end. Malgré l’effervescence et l’attente, le nageur de Marseille n’a pas changé.
« Pas besoin d’être dans une bulle ! » Qu’on se rassure, la médaille d’or olympique du 50m nage libre n’est pas montée à la tête de Florent Manaudou. A ceux qui pensaient que le nageur marseillais « ne passerait plus les portes » après un été qui l’a consacré roi du sprint court mondial, l’intéressé a prouvé lors de la reprise, vendredi dernier, qu’il était resté le même. Des paroles aux actes, il a savouré avec simplicité sa nouvelle popularité, dimanche, lors de l’aquathlon de Manosque. Accompagné de ses partenaires du Cercle des Nageurs de Marseille, Camille Lacourt et Grégory Mallet (vice-champion olympique du 4x200m), il a soutenu de la plus belle des façons l'association « Un maillot pour la vie », qui vient en aide aux enfants malades dans les hôpitaux. Accessible et dispo, on l’a ainsi vu bavarder avec un enfant qui était présent dans les tribunes de la piscine londonienne le 3 août, jour de son sacre olympique. « Comme un heureux présage », glisse son entraîneur, Romain Barnier.
Malgré l’engouement que suscite le nageur de 21 ans, la vie de Florent Manaudou n’a foncièrement pas changé. « Florent doit s’y habituer un petit peu, remarque Romain Barnier. Sa sœur (Laure) s’est entraînée pendant six mois à Marseille. On a pris l’habitude de la caravane médiatique. Il y a eu aussi l’effet Camille Lacourt en 2010. On aspire de temps en temps à plus d’intimité mais cela fait partie du jeu, donc on l’accepte. Et puis, Florent apprend très vite. Il a fait quelques plateaux TV après les JO. Il a beaucoup progressé sur les choses qui accompagnent son nouveau statut. »
Manaudou : « J’ai conscience de ce qui va se passer »
L’après-JO, Florent l’a passé au calme, « en famille et avec ses amis de toujours », précise-t-il. Les boîtes d’Ibiza ou les terrasses branchées de la Côte d’Azur, cela ne lui ressemble pas. « J’ai coupé un bon mois, dit-il. Ça fait plaisir d’être loin de tout le monde, à la campagne, là où j’ai grandi. » Lui qui a longtemps été le « frère de » monopolise pourtant toutes les attentions : « On me parle encore un peu d’elle, nuance Florent. Notre histoire est liée. J’espère simplement qu’on en parlera de moins en moins pour qu’on me voie davantage comme Florent plutôt que le petit frère de Laure. »
Après avoir repris le travail en douceur, Florent Manaudou aborde donc cette saison avec un nouveau statut, mais aussi une sacrée dose de lucidité : « Même si chaque histoire est différente, j’ai conscience de ce qui va se passer. Pas besoin de conseil. Je peux faire mon propre parcours sans être dans un cocon. Est-ce que le plus dur commence ? Sans doute. Comme tous les sportifs, il faut confirmer. » Trop dure, la vie de champion…
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