Manaudou : un dernier plongeon puis au revoir ?

La nageuse a décidé de poursuivre au moins jusqu’aux championnats d’Europe en petit bassin à Chartres fin novembre où elle disputera pour la première fois une compétition majeure devant le public français. Le mystère entoure la suite de sa carrière.
A 26 ans, la question sur l’avenir de Laure Manaudou demeure entière. Enfin, presque. La championne olympique 2004 connait son calendrier sportif pour les quelques semaines à venir. La nageuse prendra part aux championnats de France en petit bassin à Angers (15-18 novembre), puis aux championnats d’Europe (PB) à Chartres (22-25 nov.), chaque fois sur 50m, 100m et 200m dos. Une présence qui enchante évidemment le président de la fédération, Francis Luyce, convaincu qu’« elle aura beaucoup de bonheur à nager devant son public ». Depuis 2003 et son entrée dans la cour des grands chez les seniors, Manaudou n’a jamais nagé un championnat international devant son public. Mais quid de son avenir au-delà du pèlerinage dans la capitale des rois de France ?
Le mystère est d’autant plus épais que son comeback a laissé une impression d’inachevé. Son retour dans les bassins, fin 2010, s’est concrétisé par des championnats de France 2012 à Dunkerque réussis. Elle en est repartie avec trois billets pour Londres sur 100m dos, 200m dos, et le relais 4x100m 4 nages. Mais aux Jeux, la Française n’a rien laissé dans son sillage. Tout juste l’image d’une sœur de Florent, son cadet, sacré sur 50m, qu’elle est venue embrasser devant les caméras du monde entier à sa sortie du bassin. « Il y a un petit regret avec Laure lors de ces Jeux, admet Christian Donzé, DTN de la natation tricolore. Elle s’est écartée de sa préparation après les championnats de France. Ce qui n’enlève rien à son rôle exemplaire au sein du groupe. »
Horter : « Il appartient à Laure de communiquer »
Car c’est bien de cela dont il s’agit maintenant. Non partante pour les Mondiaux (pb) qui se tiendront du 12 au 16 décembre à Istanbul, Manaudou pourrait bientôt passer à autre chose. Revenue fin juin d’Auburn (Etats-Unis) à Marseille avec son compagnon Frédérick Bousquet, autre membre de la génération Athènes, la maman de la petite Manon se glisse imperceptiblement dans la peau de l’ancienne qui peut accompagner la nouvelle vague des Agnel, Muffat, Lacourt, son frère Florent, mais aussi les Bonnet, Etienne.
Va-t-elle imiter Alain Bernard et Hughes Duboscq qui ont tiré leur révérence ? Chartes sera-t-il son jubilé ? « Laure est d’un caractère secret, mais le temps passant, elle va peut-être prendre en charge les jeunes, dit Lionel Horter, directeur des équipes de France jusqu’aux championnats d’Europe en petit bassin. Il lui appartient maintenant de communiquer. »
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