P comme Phelps

RMC Sport vous propose de revivre le film de l’année 2012 de A à Z. Aujourd’hui, retour sur l’année de Michael Phelps, le meilleur nageur de tous les temps, qui tire sa révérence après de nouveaux Jeux historiques.
Voilà maintenant 12 ans que le rituel de l’Américain est toujours le même. La force de l’habitude. Les images sont incontournables, connues d’avance, attendues par le public et craintes par les adversaires.
Tout commence par une entrée dans l’arène, casque audio vissé sur la tête par-dessus son bonnet de bain, et un regard froid, qui passerait pour de l’arrogance. Puis, trois immenses claques qu’il s’assène sur les épaules, plié en deux sur le plot de départ, les bras se croisant sur son torse. L’Américain peut enfin se jeter à l’eau. Quelques poignées de secondes plus tard, au bout du bassin, peu importe le style de nage ou la distance, Phelps est devant. Il monte sur le podium, écourte poliment le protocole pour déjà se plonger dans l’après. La course d’après, la compétition d’après.
Seulement, usé, Phelps en a ras-le-bol. Du haut de ses 27 ans et de ses 3 Olympiades passées, Phelps l’a annoncé : la campagne anglaise sera sa dernière. Après Londres, il raccroche bonnet et lunettes. On parle d’usure, de manque d’envie. Seul un objectif empêche la torpille américaine de prendre sa retraite tout de suite : il veut battre le record du nombre de médailles olympiques détenu par l’ex-gymnaste russe Larisa Latynina (18 médailles).
Dans l’Histoire à jamais
Après ses 8 médailles à Athènes (6 d’or et 2 d’argent) et après avoir effacé Mark Spitz des tablettes avec 8 titres olympiques à Pékin, il « suffit » à Phelps de remporter 4 médailles à Londres pour entrer dans l’Histoire.
Intraitable, Phelps va faire mieux que ça. L’Aquatics Center, ultime théâtre du show Phelps, va voir l’Américain entrer dans l’Histoire. Avec 4 titres et deux médailles d’argent supplémentaires, pour un total de18 médailles d’or et 22 médailles olympiques. C’est 4 de mieux que Latynina et mieux que Carl Lewis et Nadia Comaneci réunis.
Paradoxalement, l’image qui restera de l’incroyable saison de Phelps sera le point final d’une carrière inégalée, inégalable. Son ultime podium (4x100m 4 nages avec le relais américain), il le savourera comme un enfant et se laissera gagner par une émotion tranquille, entre tristesse et soulagement. Un podium qu’il pourra, pour la première fois, laisser durer à sa guise. Cette fois, il n’y aura plus rien après. Plus rien si ce n’est le bonheur de savourer sa dernière médaille. D’or, comme d’habitude.
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