Pour Muffat, c’est l’heure de vérité

Meilleure chrono de l’année sur 400m, la Niçoise est la grande favorite pour le titre olympique, ce dimanche (série à 12h23/finale à 21h18). Huit ans après l’exploit de Laure Manaudou à Athènes, l’or tend les bras à la Française.
Camille Muffat est prête. Immense chance tricolore de titre olympique tous sports confondus, la nageuse niçoise n’a qu’une idée en tête : décrocher l’or sur 400m nage libre. « C’est ce que je dois viser, dit-elle avec assurance. N’importe qui dirait la même chose après la saison que je viens de réaliser. La médaille d’or, c’est mon but, mon rêve, ce pourquoi je m’entraîne. »
En 2012, cette acharnée de travail s’est donnée les moyens de ses ambitions. Réveils aux aurores, séances biquotidienne sept jours sur sept, compétitions à répétition, rythme de vie réglé sur ses interminables séances, Muffat a tout sacrifié pour les JO. Avant une probable finale à ne surtout pas manquer ce soir, fixée à 21h18 précisément, c’est peu dire que le poisson-pilote de la natation tricolore a été récompensé de ses efforts. A elle le meilleur chrono de l’année (4’01’’13) devant la Britannique Rebecca Adlington (4’02’’35) et l’Américaine Allison Schmitt (4’02’’84). A elle aussi le record de France détenu que détenait jusqu’alors une certaine Laure Manaudou depuis 2006, et qui faisait même, office de record du monde.
Ce dimanche, la partenaire de Yannick Agnel marchera peut-être sur les traces de la star de la natation française, championne olympique de la distance en 2004, à Athènes. Une sacrée pression ? « Je ne la ressens pas trop, coupe Muffat. Savoir que j’ai pu nager vite cette année me donne de la sérénité. Rien ne sera laissé au hasard. Quoiqu’il arrive, j’aurai tout fait. »
Sur les traces de Laure Manaudou
Fabrice Pellerin peut le confirmer. A l’approche du jour J, son entraîneur ne lui a accordé aucun répit. « C’est important de ne pas faire qu’investir, mais d’avoir aussi des moments de récompense pendant la préparation, ajoute-t-il au sujet des chronos prometteurs de sa nageuse. Quoiqu’il arrive, on aura passé une formidable année. On n’aura rien à regretter. Après, ce sera une histoire de concurrence. »
A ce sujet, n’allez pas croire que Camille Muffat, aussi sûre soit-elle, sous-estime ses rivales. « Pas mal de filles ont le même objectif et peut-être les mêmes capacités que moi », glisse-t-elle. A commencer par Rebecca Adlington, la championne olympique anglaise en titre qui évoluera à domicile, et l’Américaine Allison Schmitt. Sans oublier la double championne du monde du 400m nage libre en 2009 et 2011, l’Italienne Federica Pellegrini, qui répond toujours présent lors des grands rendez-vous. Mais sera-ce encore le cas alors que la star transalpine est en perte de vitesse depuis quelques mois ? « Je sais que tous les ans, elle a réussi à faire quelque chose, note Camille Muffat. C’est vrai que cette saison ne s’annonce pas aussi bien que les précédentes. Je ne pense pas qu’elle arrive complètement confiante. Mais je ne l’écarte pas. Il y a des adversaires. Elle en fera partie. C’est tout. »
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