Stratosphérique Muffat !

Comme son partenaire niçois Yannick Agnel, la championne olympique du 400m a à son tour battu un record du monde, celui du 800m en petit bassin, lors des championnats de France à Angers. Et ce n’est pas sans doute pas fini.
Décidément, Angers est bien la nouvelle capitale mondiale de la natation. Au lendemain du record du monde Yannick Agnel sur 400m en petit bassin (3’32’’25’’), sa partenaire niçoise, Camille Muffat, a elle aussi explosé le chronomètre en battant le record du monde du 800m en 8’01’’06. Comme il y a quatre mois à Londres, les deux médaillés d’or olympiques ne se lâchent pas d’un bonnet de bain. Ils hissent surtout la natation française sur le toit du monde.
Ce premier record du monde décroché par la championne olympique du 400m n’avait pas été battu depuis 2008 et le triomphe de l’Italienne Alessia Filippi, alors gainée dans sa combinaison en polyuréthane. Une sacrée performance pour la Française qui brille habituellement sur 200 et 400m. D’ailleurs, à peine sortie du bassin, la Niçoise montrait des signes de fatigues presque rassurants. « Je ne réalise pas trop. Je suis surtout morte, a confié la nageuse à peine âgée de 23 ans. Le 800m demande un effort terrible. Je crois que je vais rester sur 200 et 400m (rires). Mais c’est bien, cela m’a boostée. » La performance XXL de Muffat a été appréciée à sa juste valeur par une spectatrice de choix, Laure Manaudou : « J’étais en train de m’échauffer et je me suis arrêté car on savait tous qu’elle allait battre le record du monde. Demain (samedi), je pense qu’il y aura aussi une grosse perf' (Muffat est engagée sur 400m). C’est assez impressionnant. Elle est vraiment au-dessus du lot au niveau européen ou mondial. Je lui souhaite de faire moins de 8 minutes aux prochaines compétitions. »
Muffat : « C’est vraiment du bonus »
Comme Yannick Agnel, Camille Muffat récolte les fruits de son travail de titan effectué avec son coach, Fabrice Pellerin. Ce dernier lui avait lancé le défi de nager un 800m sous les 8’04. Objectif pulvérisé, donc, pour la Niçoise. « Ça, c’est fait, souffle-t-elle. Demain (samedi) sera un autre jour, plus facile (sur 400m) . Mais je suis contente d’avoir relevé ce défi-là. Ce n’était pas évident. Le fait d’être championne olympique me permet de tout prendre avec décontraction. Si je n’avais pas battu ce record-là, cela n’aurait pas été grave puisque j’ai eu ce qu’il fallait. C’est vraiment du bonus. » Sacrée bonus tout de même.
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