JO, canoë: la "colère noire" de Gargaud, champion olympique, après sa non-qualification

Dans l’obligation de remporter la course 3 dimanche lors des sélections olympiques de canoë-kayak à Pau, Denis Gargaud n’a pu faire mieux que la 2eme place. Le champion olympique 2016 ne défendra donc pas son titre aux JO de Tokyo l’an prochain. Après cet échec, le Marseillais n’a pas caché sa colère contre le règlement.
Denis Gargaud est furieux. Sacré champion olympique de l’épreuve de canoë (C1) il y a quatre ans à Rio, il ne pourra pas défendre sa médaille d’or l’an prochain, lors des JO de Tokyo. Le céiste a échoué d’une demi-seconde dimanche, lors du 3e jour des sélections olympiques dans le bassin des eaux vives de Pau. Une course qu’il devait impérativement gagner pour aller au Japon.
Sur la ligne de départ, trois céistes bénéficiaient d'un avantage sur la concurrence, grâce à leurs résultats sur la période 2016-2019: le champion olympique Denis Gargaud, Cédric Joly, champion du monde en titre en 2019, et Martin Thomas, vice-champion d'Europe en 2019. A l'issue des trois courses de sélection disputées jeudi, vendredi et dimanche, les trois étaient à égalité, avec un point au total.
Seulement voilà, la victoire de Martin Thomas, vendredi après-midi pour la deuxième course, a fait la différence sur les deux deuxièmes places de Gargaud vendredi et dimanche. Les 49 centièmes de seconde cédés face à Jules Bernardet, à peine 20 ans et qui n'avait plus rien à jouer dans la qualification olympique, coûtent extrêmement cher au Marseillais de 33 ans, qui s'est installé depuis janvier à Pau. Et c’est Martin Thomas, seulement 5e dimanche mais premier vendredi, qui décroche son ticket pour les Jeux. Incompréhensible pour Gargaud.
"Je refuse d’en rester là"
"Je suis dans une colère noire contre la règle de départage car elle n’est pas correcte, a-t-il commenté à La Provence. Celui qui gagne n’a pas sa place dans la course car il n’avait rien à gagner et rien à perdre. Il compte un jour où l’enjeu est gigantesque et pour moi, c’est honteux même si je n’ai aucune rancœur contre lui (Bernardet) et les autres coureurs."
Déjà handicapé par l’annulation des championnats d’Europe, qualificatifs pour les Jeux et annulés à cause de la crise sanitaire, Gargaud ne digère pas : "Je refuse d’en rester là, de dire bravo et de passer à autre chose, souffle-t-il. J’ai besoin de plus de réponses, de plus d’éléments, de plus de temps." A 33 ans, le céiste n’entend toutefois pas mettre un terme à sa carrière. Et pourrait viser la qualification pour les Jeux de Paris en 2024.
Votre opinion