Mondiaux d'athlétisme: Diniz abandonne, épuisé par la fournaise de Doha

Tenant du titre, Yohann Diniz a été contraint à l'abandon samedi, sur le 50 km marche des Mondiaux d'athlétisme de Doha. Le marcheur français, qui craignait la fournaise qatarie, était à bout, peut-être encore traumatisé par son calvaire des Jeux olympiques de Rio.
Le traumatisme est sans doute encore là, enfoui dans le cerveau d'un champion qui a tout connu, du meilleur au pire. Le pire pour Yohann Diniz, c'était à Rio, lors du 50 km marche des Jeux olympiques brésiliens: au bord de l'agonie, victime de plusieurs chutes, le Français avait puisé dans ses ressources les plus profondes pour aller au bout et terminer huitième.
Le cauchemar de Rio en tête
Le recordman du monde de la discipline, qui avait passé vendredi un énorme coup de gueule sur les conditions de course, ne sera pas allé dans une telle extrémité ce samedi à Doha, dans la chaleur étouffante du Qatar. Yohann Diniz a jeté l'éponge après 16 kilomètres de course. "Je n'avais pas envie de revivre ce que j'ai vécu à Rio", a-t-il admis sur France 2.
Après un départ plutôt convaincant dans une course partie - comme prévu - sur des bases assez lentes, l'athlète de 41 ans a connu un énorme coup de mou après 12 kilomètres, concédant rapidement plus d'une minute au leader d'alors, le Japonais Suzuki. Il ne se sera jamais remis dans la course, par 31 degrés et 74% d’humidité.
Triste journée pour les Français
"J’ai essayé de marcher très prudemment, puis d’accélérer très légèrement pour être dans ma bulle et dans ma technique. Je n’avais rien dans les jambes, ni dans le souffle, je ne pouvais faire 50 km comme ça, confie-t-il sur le site de la Fédération française d'athlétisme. Au bout de 16 km, je suis rincé! On pourra me reprocher de ne pas être venu ici sept mois avant pour me préparer, mais j’assume tout. J’étais motivé par l’idée de défendre mon titre, mais j’ai rapidement compris que ça ne voulait pas."
"Un an de perdu a se préparer pour ça. J’étais en forme pourtant mais je ne pouvais pas aller vite. Je n’ai même pas regardé ma montre, confiait-il en résumé. Un abandon venu conclure une bien triste journée tricolore, ponctuée des contre-performances de Jimmy Vicaut (éliminé en demie du 100m), Renaud Lavillenie (qui ne s'est pas qualifié pour la finale de la perche) ou Rénelle Lamote (sortie en demie du 800m).
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