Les Bleus respirent encore…

Trois jours après le fiasco de Rome, les Français n’ont pas paru extrêmement abattus ce mardi à Marcoussis. Nallet et ses partenaires, vexés, veulent se racheter dès samedi (20h45) face aux Gallois au Stade de France, à l’occasion de la dernière journée du Tournoi des six nations.
Ce n’est pas l’annexe d’un hôpital psychiatrique. Marcoussis ne s’est pas transformé pas en centre d’accueil pour grands déprimés. Après l’humiliation vécue à Rome, on s’attendait à voir des mines défaites, des morals plombés et des joueurs au fond du trou. Ils n’y sont pas encore tombés. Si l’ambiance n’est pas vraiment joyeuse, et il ne saurait en être autrement, le XV de France n’avait pas l’air particulièrement abattu mardi au moment de se présenter devant la presse puis de s’entraîner.
Il y avait encore un joueur capable de gesticuler derrière les caméras, face à un camarade en plein interrogatoire. Quelques instants plus tôt, le sélectionneur avait même retrouvé sa lucidité. Avant les questions sur la composition de l’équipe samedi face au pays de Galles, Marc Lièvremont est revenu sur ses déclarations romaines. Il avait expliqué que certains joueurs avaient peut-être achevé leur carrière internationale sur cette défaite en Italie (22-21). « Je regrette mes propos, assure le sélectionneur. C’était plus que maladroit. »
Lièvremont : « Je regrette mes propos… »
Il n’a pas vu les critiques qui ont fleuri, ou plutôt redoublé de vigueur, depuis le fiasco italien. « Je suis devenu assez imperméable aux critiques », affirme-t-il. L’est-il également avec celles qui émanent de ses joueurs ? Pour la première fois, dimanche soir, ils auraient haussé le ton. Sévèrement mis en cause le matin pour leur attitude à Flaminio, ils ont répondu à leur sélectionneur lors d’une réunion « agitée » selon Vincent Clerc. « On a parlé », confirme Lionel Nallet.
Les joueurs estiment, à l’image de l’ailier toulousain, que cette mise au point a été « constructive ». D’autres, comme Morgan Parra, ont défendu l’unité du groupe. « J’entends dire qu’il y a des clans entre les Clermontois, les ex-Berjalliens, les Biarrots, les Toulousains… C’est des conneries. » Il est vexé. Il n’est pas le seul. Un sentiment qui affleure parce que « la tristesse commence à se dissiper un peu » d’après Lionel Nallet. Même timidement, il est temps pour les Bleus « de se racheter » pour Morgan Parra, parce qu’ils sont « tous passés pour des cons ». Et que ça a trop duré…
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