Camou : « Pourquoi Bernard Laporte et pas quelqu’un d’autre ? »

EXCLU RMC SPORT. Le président de la Fédération Française de Rugby Pierre Camou ne souhaite rentrer dans une polémique avec l’entraîneur de Toulon Bernard Laporte. Et préfère souligner les efforts à mettre en œuvre sur le long terme.
Pierre Camou, que pouvez-vous nous dire sur l'équipe de France, les propos de Bernard Laporte ou sur votre nouvelle candidature à la présidence de la Fédération ?
Je crois que c’est exactement dans la lignée de ce que j’ai dit en 2011. Il y a une histoire en France et on n’occulte pas l’histoire lorsque l’on a été acteur. On ne peut pas seulement dire des phrases. Construire, ça prend du temps et ça concerne ce que l’on ne voit pas, comme vendre les compétitions comme on le fait depuis trois ans, refondre le parcours d’excellence comme l’a fait Fabien Pelous. Les équipes de France ne sont que les résultantes d’un ensemble général. L’équipe de France n’est pas un épiphénomène qui débarque par l’opération du Saint-Esprit. Ça se construit dans la durée.Est-ce que le calendrier actuel avec le Grand stade ou la refonte des compétitions suffit à contrebalancer les effets de manche et l'amplification médiatique d'un adversaire déclaré depuis le 25 avril ?
Evidemment non, car il y a le court terme, les résultats et la construction du long terme. Et les deux vont de pair. Quand on est Président de la Fédération et que l’équipe de France a des résultats, on peut aller à l’assemblée générale les yeux fermés. Je n’ai pas choisi la facilité.Si Bernard Laporte maintient sa candidature à la présidence, le contrecarrerez-vous ? Autrement dit, vous dresserez-vous face à lui ?
Je ne me pose pas la question par rapport à un homme. Pourquoi Bernard Laporte et pourquoi pas quelqu’un d’autre ? On décide des candidats éventuels et je crois avoir essayé de mettre en place une réforme de la gouvernance avec le vote décentralisé pour avoir un débat bien avant entre tout un chacun qui veut bien débattre pour le devenir de l’ensemble du rugby français. Donc moi, je ne ferme aucune porte sur mon avenir. Je l’ai dit, tant que les réformes que j’essaie de faire ne sont pas allées au bout, ou si je pense que celui qui éventuellement, ou qui pourrait être amené (à me succéder, ndlr), ne serait pas dans le sens de la réforme. A lire aussi :>> Dusautoir : « Je ne sais pas en quoi Blanco sera actif ou pas »
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