Coupe du monde: les raisons d’y croire pour les Bleus

Le XV de France débute sa Coupe du monde ce samedi face à l’Italie, à Twickenham (21h). Même si leurs résultats sont très décevants depuis quatre ans, les hommes de Philippe Saint-André peuvent tout de même rêver à un premier titre mondial. Voici quatre raisons d’y croire.
Une préparation enfin digne de ce nom
C’était l’un des chevaux de bataille des sélectionneurs tricolores depuis de longues années. Chanceux, Philippe Saint-André a pu, contrairement à ses prédécesseurs, bénéficier d’une longue période de préparation avant cette Coupe du monde. Réunis depuis début juillet, les joueurs du XV de France ont enfin pu travailler sur la durée et arrivent donc en Angleterre sans « excuse ». « On a fait une belle préparation, ce que nous dans le rugby français on n’a plus l’habitude de faire, souligne Saint-André. J’ai vraiment l’impression que pendant trois ans et demi on faisait un 110m haies quand les autres faisaient un 100m. Là, je pense qu’on est sur la même ligne que les autres. » Enfin.
Les doutes ont diminué
Le XV de France aborde la Coupe du monde en pleine confiance. Ok, on exagère, mais une partie des doutes a bel et bien été chassée lors des deux dernières sorties des Bleus. Même poussives, les victoires contre l’Angleterre (25-20) et l’Ecosse (19-16) ont rassuré staff et joueurs avant le début de ce Mondial. « On sent qu’on progresse, avoue Saint-André. On sent qu’il y a un vrai bon groupe avec des mecs biens, avec des compétiteurs, avec des mecs qui ont envie, qui sont ambitieux et ça, c’est important. » Capital même pour aller au bout.
Impossible n’est pas Français
C’est un cliché, mais il y a quand même un fond de vérité. Dans beaucoup de sports, au rugby en particulier, les équipes françaises ont souvent brillé lorsque personne ne les attendait. Les exploits face à la Nouvelle-Zélande, en 1999 ou 2007, sont là pour le rappeler, comme le parcours jusqu’en finale il y a quatre ans, malgré un fond de jeu très pauvre. Et puis les Bleus du foot ont bien remporté leur seule Coupe du monde alors qu’Aimé Jacquet, leur sélectionneur, était critiqué de toutes parts.
« On en est d’abord au premier match et je m’appelle Philippe, pas Aimé, s’est amusé Saint-André. Ce qui est important, c’est de voir la dynamique d’une Coupe du monde. On va être pénible à jouer, j’en suis persuadé. On a des joueurs qui ont énormément de talent, il faut qu’ils se lâchent complétement et qu’ils jouent sans aucun frein à main, qu’ils donnent le meilleur pour notre maillot, pour notre identité et pour l’histoire de notre rugby. » Un beau programme.
Les « anciens » veulent finir en beauté
Thierry Dusautoir (33 ans), Frédéric Michalak (32 ans), Pascal Papé (34 ans), Nicolas Mas (35 ans)… Pour tous ces grands serviteurs du rugby français depuis tant d’années, la Coupe du monde anglaise représente le dernier grand challenge avec le maillot bleu. Une ultime occasion de marquer définitivement l’histoire du rugby tricolore. Toujours aussi « destroyer », le capitaine Dusautoir sera à coup sûr au rendez-vous. Absent il y a quatre ans, Michalak aura soif de revanche et envie de confirmer son retour au premier plan. Deux leaders d’expérience qui essaieront d’emmener leurs coéquipiers dans leur sillage. S’ils y arrivent, les Bleus ne seront peut-être pas loin de leur premier sacre mondial.
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