France-Italie : Novès a du boulot

Pour sa première à la tête du XV de France, Guy Novès s’est imposé de justesse face à l’Italie (23-21), ce samedi. Longtemps menés, les Bleus ont frôlé le pire des scénarios malgré des intentions de jeu nouvelles.
Après un mois de tableau noir et de petits stages, Guy Novès a enfin enfilé son costume de sélectionneur, ce samedi face à l’Italie. Et le nouvel homme fort des Bleus a bien failli connaitre un gros camouflet pour sa première. Malmenés et longtemps menés, les Français ont finalement pris le dessus (23-21) sur des Italiens surprenants et séduisants. Et qui ont su exploiter à merveille les atermoiements de cette équipe de France new-look, avec quatre novices et plusieurs joueurs sur le retour.
Les Bleus ont payé les défauts de leurs nouvelles intentions. Après quatre années d’un jeu stéréotypé et sans ambition, on a bien senti la volonté de Guy Novès d’imprimer une autre philosophie à son équipe. Celle-ci a payé avec un premier essai construit et conclu par la bombe Virimi Vakatawa (5-3, 14e), grosse satisfaction de cette rencontre. Mais le spécialiste du VII n’a pas suffi. Car les Bleus ont affiché une grosse fébrilité défensive.
Du jeu, Plisson et un drop raté de… Parisse
Dans le sillage de leur guide Sergio Parisse, les Italiens ont vite réagi (5-8, 25e) avant de faire jeu égal avec leurs adversaires, qu’ils n’ont jamais battus à l’extérieur en Tournoi des VI Nations. La maladresse de Sébastien Bézy au pied et l’attentisme de la défense française les ont bien aidés. Dans le jeu pourtant, les Bleus ont offert quelques raisons de se réjouir avec deux nouvelles réalisations de Chouly (32e) et Bonneval (59e).
Cela a pourtant failli ne pas suffire. Pourquoi ? Parce que Canna (45e) a aussi marqué un deuxième essai pour les Italiens, qui ont alors compté huit points d’avance (10-18, 46e). Il faudra accorder à ces Bleus une belle force de réaction que leur a permis de reprendre la main grâce à Jules Plisson, qui a aussi marqué des points en prenant ses responsabilités au pied pour offrir une victoire de justesse pour débuter cette nouvelle ère. Son coéquipier au Stade Français, Sergio Parisse, aurait pu en décider autrement. Mais en tentant et en ratant son drop après le temps réglementaire, il a permis à Guy Novès de souffler.
Votre opinion