France-Samoa : le plus important, c’est maintenant !

Parfait face à l’Australie et l’Argentine, le XV de France n’a pas le droit de se relâcher face aux Samoa ce samedi à Saint-Denis (18h). Une troisième victoire et les Bleus seraient protégés pour le tirage au sort de la Coupe du monde 2015.
Ils en sont tous conscients. Le sélectionneur, ses adjoints, leurs joueurs. Ce serait un « gâchis monstrueux » pour Benjamin Kayser. « Catastrophique » pour Fulgence Ouedraogo. Ils ont été si souvent les héros de victoires sans lendemain, si souvent stoppés avant même de pouvoir profiter d’un élan prometteur, que les Bleus abordent ce match contre les Samoa ce samedi au Stade de France (18h) avec une grande prudence. Et avec la peur de chuter, de rater la dernière marche de cette tournée d’automne, de la voir se conclure amèrement. Une inquiétude irraisonnable au regard des prestations parfaitement abouties contre l’Australie (33-6) et l’Argentine (39-22).
Mais ce sont justement ces deux rencontres très intéressantes qui amènent Philippe Saint-André à craindre un relâchement contre ces guerriers du Pacifique, vainqueurs au pays de Galles le week-end dernier (26-19). « On est favoris et c’est nouveau, explique le sélectionneur du XV de France. On sait que dans la culture du rugby français, on préfère être outsiders que favoris. On était outsiders contre l’Australie. C’était du 50-50 contre l’Argentine. Là, il faut assumer. On est 4e au classement IRB. Les Samoa sont 9e. On ne peut pas dire qu’on est outsiders. » Or, pour « PSA », « il faut essayer de banaliser les exploits ».
« Ça va être difficile » estime Saint-André
Les banaliser en les répétant et en écartant les rechutes impromptues. « Ça a été toujours été le mal du rugby français, souffle Philippe Saint-André, qui compte sur ses joueurs pour changer la donne. Il y a un nouveau groupe, une jeune génération. Ils ont les clés pour montrer qu’ils sont capables d’enchaîner des matchs de très, très haut niveau. Ça va être intéressant de voir s’ils sont capables, mentalement et physiquement, de remettre la même intensité. Si on a 5 ou 10% de moins de férocité, d’envie d’avancer, de solidarité, ça va être un match très, très compliqué contre des mecs qui sont capables de casser les plaquages. »
Des Samoans que le Top 14 connaît, mais que la France n’a affronté que deux fois, pour deux victoires (39-22 en 1999, 43-5 en 2009). « C’est une équipe en pleine progression, juge ‘‘PSA’’. Ils sont durs dans les duels, féroces. Mais ils se sont énormément améliorés au niveau de l’organisation collective, de la défense, de la conquête, des ballons portés. Ça va être difficile. C’est à nous de mettre les ingrédients qu’il faut pour gagner trois matchs d’affilée, pour être tête de série le 3 décembre. » L’ultime enjeu de ce France-Samoa. Un 100% cet automne, une première depuis sept ans, garantirait aux Bleus d’éviter la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud et l’Australie au premier tour du Mondial 2015. Un joli cadeau de Noël.
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