Retière : « Aller taper l’Anglais chez lui »

L’entraîneur des avants du XV de France rêve d’une victoire dimanche à Twickenham, sur le pré des Anglais.
Didier retière, dans cette équipe de France qui va affronter le XV de
On est sur une équipe qui peut mettre un peu plus de puissance sur le terrain, mais pas au détriment du jeu, du déplacement, qui est ce que l’on veut mettre en place depuis le début. On n’est pas une équipe qui joue à chaque fois en réaction à l’adversaire.
Chabal en 3e ligne, c’est quand même un signe qui ne trompe pas…
C’est une idée qui nous est venue lors de la tournée d’automne, on a commencé à y réfléchir, c’est une option intéressante sur certains matches.
Comment jugez-vous votre adversaire ?
L’Angleterre est une équipe blessée, mais c’est avant tout une bonne équipe blessée. Leurs avants tiennent l’équipe à bout de bras depuis le début de la saison, on les a vu faire des matches énormes contre des nations du Sud, on les a vu aussi très fort contre l’Irlande. Ils sont au stade qui était le notre l’année dernière avec pas mal d’expérimentation, ils font tourner les joueurs pour voir. Mais il y aura l’âme de Twickenham, la volonté de se venger du début de saison, et cette rivalité franco-anglaise toujours vivace. Ça fera un match extraordinaire.
Dix cartons jaunes en quatre matches, les Anglais sont-ils devenus indisciplinés ? Il y a-t-il là une brèche dans laquelle s’engouffrer pour les Bleus ?
Non, les Anglais sont capables de retrouver un jeu très propre, ils ont une maitrise de la règle absolue, à tel point qu’ils sont parfois à la limite. On ne se fie pas du tout à cette statistique, ils ne vont pas nous faire cadeau de petits cartons jaunes pour les jouer en infériorité…
A titre personnel, ce sera votre premier match à Twickenham…
C’est certain, il y aura quelque chose de particulier. Mais c’était déjà le cas au Millenium, à Croke Park, c’est toujours impressionnant un stade rempli qui pousse derrière son équipe. Ce sera peut-être une vision d’enfer que de jouer là-bas.
C’est excitant d’aller ‘taper’ l’Anglais chez lui ?
Autant on peut être amer quand on perd (au Stade de France), autant c’est alléchant que d’aller gagner contre eux à Twickenham. Mais pour avoir ce gâteau là, il va falloir aller à la bagarre.
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