Rugby: les Fidji candidats pour intégrer le Tournoi des VI Nations

Alors que sa fédération vient d’acter le départ de son président Francis Kean, notamment accusé d’homophobie, l’archipel des Fidji se montre candidat pour intégrer le Tournoi des VI Nations.
Vingt ans après l’entrée de l’Italie, et si le Tournoi accueillait une septième équipe? C’est aujourd’hui la sélection fidjienne, onzième nation mondiale, qui fait part de son souhait de rejoindre le Tournoi des VI Nations.
"Nous sommes sur le point de rejoindre le Tournoi des Six Nations et le Super Rugby frappe à nos portes, de grandes opportunités pour le rugby fidjien dont nous ne pouvions que rêver dans le passé", a déclaré John O'Connor, directeur général de la fédération fidjienne.
Un ancien président bien embarrassant
Sans plus donner de détails sur ses ambitions pour le Tournoi, O’Connor a également annoncé que le mandat de cinq ans de Francis Kean avait expiré et qu'il quitterait son poste par "rotation", conformément à la constitution de l'organisation. L’ancien président de la fédération avait vu sa candidature au comité exécutif de World Rugby retirée par sa fédération, en avril, à la suite d'un article du Sunday Times dans lequel il avait été accusé d'"homophobie flagrante".
Soutien du président de World Rugby Bill Beaumont, réélu début mai, Kean aurait fait des remarques offensantes alors qu'il était en charge du service pénitentiaire des Fidji selon les enregistrements du journal anglais. Le groupe audiovisuel australien ABC affirmait quant à lui qu'il avait ordonné de maltraiter des détenus et des gardiens.
Condamné à de la prison, dénoncé par Amnesty International
Francis Kean avait également été condamné à 18 mois de prison pour des coups et blessures qui avaient entraîné la mort d'un des convives au mariage de la fille de son beau-frère Frank Bainimarama, devenu Premier ministre sur un coup d'état en 2006.
Il avait ensuite été dénoncé par deux rapports d'Amnesty International au sujet de l'impunité dont bénéficiaient les forces de l'ordre fidjiennes, y compris à la suite de tabassages ou de viols, lorsqu'il était en charge du système pénitentiaire de l'archipel, à partir de 2016. Son départ de la fédération ne pourra donc faire que du bien aux Fidji, qui rêvent de disputer le Tournoi avec les meilleures nations européennes.
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