Top 14: "Frustrant mais logique" avoue Henry Chavancy sur la fin de saison

Le capitaine du Racing 92 Henry Chavancy ne cache pas sa déception de ne plus rejouer de la saison en raison de l’épidémie de coronavirus, mais comprend très bien cette décision. Il a surtout hâte de pouvoir retrouver ses partenaires.
Henry Chavancy, vous devez forcément être déçu que la saison ne reprenne pas, surtout que le Racing était encore en course pour de potentielles phases finales…
Oui, c’est forcément une déception. Mais au-delà du fait que nous étions bien positionnés avec les phases finales comme objectif, nous aurions aimé simplement pouvoir rejouer, nous entrainer à nouveau, voir les copains et jouer au rugby. Tout cela me manque. Forcément, je suis vraiment déçu que la saison n’aille pas à son terme. Mais ce sont les impératifs sanitaires et il faut s’y plier. C’est malheureux mais c’est comme ça.
Cette décision est tout simplement logique au regard de la situation sanitaire…
Oui, ça se comprend. Il y a énormément de questionnements autour de ce virus, notamment pour les sportifs. Comment vont-ils réagir à la reprise intensive du sport après une longue inactivité ? Les médecins ont établi un protocole et il semblait difficile de pouvoir terminer la saison dans le temps qui était imparti. La décision est logique même si c’est une grande déception. On la comprend.
Quand on est joueur d’un club de haut de tableau, on doit être encore plus frustré, du moins au moment de l’annonce ?
Oui, c’est frustrant. On se raccrochait au moindre signe positif. Lors de sa dernière allocution, mardi, Edouard Philippe a mis fin à tous nos espoirs. On s’y attendait à ce genre de décision et on n’est pas tombé de très haut. Même si sa petite phrase n’était pas forcément très claire et qu’on se raccrochait à l’idée de disputer éventuellement des matchs à huis clos en août.
La nouvelle saison de Top 14 doit reprendre début septembre mais tout le monde est véritablement dans le flou pour les semaines et les mois à venir…
Oui, on est complètement dans le flou. Il faudra attendre l’évolution de l’épidémie en France après le déconfinement. J’imagine qu’on pourra s’entrainer individuellement ou par petits groupes. Mais les entrainements collectifs attendront encore quelques semaines. Il faudra encore prendre notre mal en patience et espérer que nous pourrons reprendre les matchs comme c’est prévu actuellement et que la saison prochaine ne soit pas trop impactée.
Ne tournez-vous pas un peu en rond chez vous ?
(Sourire) Oui, c’est difficile. La fin du confinement approche, on a hâte de pouvoir déjà ressortir, retrouver une vie qui se rapproche de la normalité. Et ce même si nous n’aurons pas l’occasion de nous entrainer dès la fin du confinement. C’est un moment difficile mais on en profite pour faire autre chose qu’on n’a pas forcément le temps de faire d’habitude. On profite de la famille, avec ma femme et ma fille. Mais tant que nous sommes en bonne santé, nous sommes des privilégiés.
Qu’est-ce qui vous manque le plus de votre habituelle vie de rugbyman ?
D’être au contact de mes coéquipiers. De m’entrainer avec eux, de passer du bon temps, de travailler, de souffrir ensemble. Cela a été mon quotidien durant des années et nous n’avons pas été habitués à une inactivité aussi longue. Le rugby le jeu en lui-même, c’est ma passion. J’aime la pratiquer et je n’en ai pas la possibilité en ce moment. Encore une fois, il faut se servir de cette période pour faire autre chose et profiter de notre famille.
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