Un premier test concluant

Les Bleus ont affiché un visage conquérant face à l’Irlande, ce samedi (victoire 19-12). La mêlée, la présence dans le combat et quelques combinaisons offensives ont convaincu le public bordelais malgré une baisse de régime attendue en seconde période.
Ils l’attendaient autant qu’ils le redoutaient. Les Bleus ont finalement rendu une copie correcte pour leur premier test-match, ce samedi à Bordeaux face à l’Irlande (19-12), après un mois et demi de préparation. Les sommes de travail physique accumulées n’ont d’abord pas gêné des Français trop envieux d’en découdre en début de match. Une volonté observée dans la violence des contacts et dans les zones de combat. Les Irlandais, qui avaient pourtant un match dans les jambes (défaite en Ecosse 10-6 la semaine dernière), ont vu du Bleu partout. Dimitri Yachvili n’a attendu que quatre minutes pour faire fructifier cette nette domination avec une première pénalité (3-0).
Pour le seul match de préparation à la Coupe du monde disputé en France, les hommes de Marc Lièvremont ont imprimé du rythme et proposé du beau spectacle aux 34 000 spectateurs de Chaban-Delmas. Sur une action initiée par les avants, François Trinh-Duc a trouvé Alexis Palisson, auteur d’une superbe passe après contact pour Vincent Clerc à la conclusion. Le huitième essai en sept matches contre les Irlandais pour le Toulousain, véritable bourreau du Trèfle (10-0, 18e). Une nouvelle pénalité de Dimitri Yachvili (13-0, 27e), auteur d’un sans-faute au pied, a logiquement récompensé des Français surprenants et volontaires pendant une demi-heure.
Une mêlée déjà très forte
Seules ombres au tableau : la sortie sur blessure de Maxime Mermoz (lire par ailleurs) et les touches souvent contestés par l’alignement adverse, expert en la manière. La suite a été un peu plus pénible. La pénalité de Ronan O’Gara (13-3, 37e) juste avant la pause a marqué le début du déclin des Bleus, émoussés par la chaleur éprouvante. Et la mi-temps n’y a rien changé. Les efforts accomplis depuis le 28 juin dernier ont commencé à peser sur les organismes et les Irlandais en ont profité en s’installant dans le camp français.
Titulaire à l’ouverture pour la première fois depuis le 12 mars dernier, Ronan O’Gara a sanctionné ce gros passage à vide des Français par trois nouvelles pénalités (48e, 53e, 58e, 13-12). Sous l’eau pendant 20 minutes, les coéquipiers de Thierry Dusautoir ont affiché une grosse solidarité et ont pu compter sur une mêlée monstrueuse (quatre pénalités gagnées sur introduction adverse) pour assurer la victoire avec deux nouvelles pénalités de Dimitri Yachvili (66e, 71e, 19-12). Tout n’a pas été parfait mais ces Bleus-là, soucieux de savoir où ils en étaient, ont montré de belles choses. Prochain rendez-vous samedi prochain à Dublin face à ces mêmes Irlandais.
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