C’est l’été… que deviennent nos skieurs ?

Après une saison 2011 fructueuse marquée par quatre médailles aux Mondiaux en février dernier, les Bleus avancent sans pression vers 2012, année de transition. Tessa Worley, Jean-Baptiste Grange et Julien Lizeroux font le point.
L’année 2012 sera chargée d’événements internationaux entre les JO de Londres et le l’Euro de football. Elle sera beaucoup plus calme pour les skieurs. Après les Jeux de Vancouver en 2010 et les Mondiaux de Garmish-Partenkrichen en février dernier, le calendrier sera plus allégé avec la seule (mais intense) Coupe du monde au programme. Pour la préparer, Tessa Worley se trouve en stage à Ushuaia, en Argentine, avec l’équipe de France féminine. « On est dans des conditions hivernales, il fait très froid, raconte la médaillée de bronze mondiale en slalom géant. C’est notre premier stage de trois semaines et on en profite à fond avec deux séances de ski par jour. Les journées passent vite. On commence à bien connaitre la ville parce que ça fait un certain nombre de fois qu’on vient là. » Un exode à l’autre bout du monde sur la route d’une saison où la quête des globes de cristal sera l’unique horizon. « Il n’y a pas de dates spéciales ou de jour J, prévient celle qui a terminé deuxième de la dernire Coupe du monde de slalom géant. Il va falloir tenir sur la distance. »
Julien Lizeroux suivra cela de loin. Le slalomeur, qui a subi une très lourde opération au genou gauche fin juin, a fait une croix sur la saison pour mieux revenir en 2013. « Ça fait sept semaines que je me suis fait opérer. J’ai passé les six premières dans mon canapé parce que je n’avais le droit de rien faire. Depuis une semaine, j’ai commencé ma rééducation à Hauteville-Lompnes (dans l’Ain, ndlr). Je goûte à nouveau aux joies de la mobilité ! » Le double médaillé mondial à Val d’Isère en 2009 veut prendre son temps. « Je me dis que si je retrouve un physique digne de ce nom, je serai encore compétitif et je pourrai rivaliser avec les meilleurs. Je n’ai que trente ans. Si je peux encore faire deux ou trois saisons, je ne vais pas me priver. »
Grange incertain pour Sölden
Titré en Allemagne et deuxième de la Coupe du monde en slalom, Jean-Baptiste Grange est aussi passé sur le billard. Le skieur de Valloire a remis son épaule d’aplomb. « L’intervention n’était pas nécessaire cet été, je pouvais skier. J’ai été champion du monde comme ça. Mais si je retombais dessus, les dégâts auraient pu être bien plus importants. Sans Mondiaux ni JO au programme, c’était judicieux de le faire cette année. » S’il a repris l’entraînement physique, « JB » doit encore attendre avant de remonter sur les skis. Sa participation à la première épreuve de Coupe du monde, le 22 octobre à Sölden (Autriche), est incertaine.
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