M. Fourcade, il a tout d’un grand

Après le bronze du relais mixte et l’argent glané samedi sur le sprint, le Français a ajouté l’or à sa collection à l’occasion de la poursuite des mondiaux de biathlon à Khanty-Mansiysk (Russie). On n’arrête plus le cadet de Simon.
La collection est complète. Après le bronze et l’argent, Martin Fourcade s’est adjugé ce dimanche le titre de champion du monde de biathlon à Khanty-Mansiysk. Tranquillement installé dans sa chambre d’hôtel en Russie, il nous avait confirmé samedi sa volonté de grimper sur la plus haute marche du podium. « Sans pression », nous avait-il confié. Mais le jeune homme de 22 ans est bien trop talentueux pour s’arrêter à une seule médaille d’argent. Surtout quand on connaît l’aisance du phénomène sur les skis.
Alors Martin Fourcade a inscrit le mot « gold » dans le creux de sa main avant le départ de la poursuite. « C’était pour me prouver que je la voulais vraiment », glisse-t-il. Et quand Vincent Defrasnes, son ancien coéquipier de l’équipe de France et aujourd’hui consultant pour la télévision, le retrouve avant la course, il rencontre un homme motivé comme jamais. « Il s’est aperçu de ce que j’avais écrit. C’était censé rester entre nous, mais il n’a pas tenu sa langue », plaisante Martin Fourcade.
Et maintenant le relais ?
La France tiendrait-elle son nouveau Raphaël Poirée ? « Je ne sais pas si je suis prêt à être le nouveau Raphaël Poirée. Je suis prêt à être le Martin Fourcade. Ça c’est sûr, tranche-t-il quand on évoque le souvenir de l’octuple champion du monde et quatre fois vainqueur de la Coupe du monde. J’ai énormément de respect pour tout ce qu’il a fait. Vis-à-vis de cela, je ne me permettrai pas de comparer. »
Avant de rattraper l’illustre prédécesseur, Fourcade va s’attacher à terminer sa compétition russe de la meilleure des manières. D’autant qu’avec l’individuel, la mass-start et le relais, il lui reste de nombreuses occasions de briller. Avec une mention particulière pour un relais qu’il disputera en compagnie de son frère Simon, avec le champion olympique Vincent Jay et le petit nouveau, Alexis Bœuf. « On en a tous envie, conclut Martin. C’est toujours frustrant de voir les autres rentrer en France sans médaille… »
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