Marchand-Arvier : « Je ne désespère pas »

Victime d’une grosse chute ce samedi sur la descente de Val d’Isère, Marie Marchand-Arvier s’est fait une belle frayeur à moins de deux mois des JO. Mais plus de peur que de mal pour la skieuse des Contamines, qui compte profiter des fêtes de fin d’année pour se rebooster.
Marie, pouvez-vous donner des nouvelles sur l'état de votre épaule ?
A priori, il n’y a rien de cassé. C’est donc le point positif. Après, je ne vais pas m’emballer. Je préfère attendre quelques jours et voir comment ça évolue. Je pense qu’il faut rester positif et voir les semaines à venir. Si j’arrive à remonter sur les skis dans deux semaines, c’est bien. Ce sont les fêtes de Noël. Je vais penser à autre chose et recharger un peu les batteries. Ça a été un début de saison un peu difficile pour moi. Je retrouvais mes sensations à Val d’Isère. Ça n’a pas voulu le faire aujourd’hui (samedi), mais je ne désespère pas.
Décidément, les blessures s'enchaînent pour l'équipe de France ...
J’ai souvent été épargnée au niveau de mes genoux. C’est plus le haut du corps qui est touché (traumatismes crâniens, épaules, clavicules, ndlr). Maintenant, ça fait partie de notre sport. Ce n’est pas un sport de fillette, il faut y aller !
Dans le portillon de départ, pensez-vous aux récentes blessures de vos coéquipières ?
On fait beaucoup abstraction de ce genre de choses. On sait que ça existe, ça fait partie de notre sport. Maintenant, on est encore présente sur les skis. Et on essaye de faire notre job, en skiant engagé. Ça permet de limiter les risques. Parfois, on a tendance à avoir un réflexe de protection et, en fait, ce n’est pas forcément la meilleure chose. Prendre des risques et aller chercher la limite, c’est ce qu’il faut. Mais parfois, ça ne passe pas.
« Monter sur le podium au bon moment »
On a vu beaucoup de chutes sur cette piste de Val d'Isère. Qu
On est au mois de décembre, donc la visibilité est très faible. Ça augmente le niveau de difficulté, notamment en descente. Au fur et à mesure des passages, la piste se dégrade. Il y a des petits mouvements de terrain et ça secoue beaucoup à 120 km/h, notamment à l’endroit où je suis tombée car il y a une petite plaque de glace. Techniquement, je n’étais pas irréprochable. J’étais un peu trop légère sur mon ski extérieur et il suffit d’un quart de seconde pour qu’il passe sous l’autre ski. Ça m’a fait faire une belle galipette.
Avec les JO de Sotchi (7-23 février), cette année a-t-elle une saveur différente ?
Une année olympique, ce n’est pas pareil. Moi, j’ai la chance de participer à mes troisièmes Jeux. Le début de saison ne s’est pas forcément passé comme je l’avais prévu, loin de là ! L’entraînement, c’est l’entraînement. Je pense que j’ai eu trop conscience que j’allais progresser et du coup, j’ai eu du mal à valider ça sur les courses. Ça m’a plus perturbé qu’autre chose. Je vais terminer cette année 2013 qui n’était pas exceptionnelle pour moi et puis, on va passer à autre chose. Les JO, c’est dans deux mois et il reste encore un peu de temps. On a encore des belles courses à faire. J’espère que je vais réussir à mettre les choses en place et monter sur le podium au bon moment… Juste aux Jeux, ça me suffira (rires). Il faut choisir la bonne course.
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