Wawrinka, taillé pour l’exploit ?

Pour sa première finale de Grand Chelem, Stanislas Wawrinka affronte le n°1 mondial Rafael Nadal ce dimanche à l’Open d’Australie (9h, heure française). Loin d’être favori, le Suisse possède toutefois de solides arguments.
En 35 tentatives, jamais Stanislas Wawrinka ne s’était hissé en finale d’un tournoi du Grand Chelem. Mais le Suisse a changé. Demi-finaliste à l’US Open en 2013, alors qu’il s’était jusque-là contenté de trois maigres quarts de finale en Majeur, « Stan the man » a franchi un nouveau palier en Australie. Et ne doit sa place en finale qu’à son jeu et ses nerfs, enfin au diapason et au rendez-vous sur la longueur. Impressionnant pour sortir Novak Djokovic, triple tenant du titre, en quart de finale, il a su confirmer en demie face à un Tomas Berdych pourtant souverain depuis le début du tournoi.
C’est donc avec les pronostics contre lui, mais avec une dynamique vertueuse comme jamais, qu’il s’apprête à défier Rafael Nadal. Un ogre aux 18 finales en Grand Chelem (13 titres, à une longueur de Pete Sampras et quatre du record de Roger Federer), qui l’a battu douze fois en… douze confrontations, sans lui laisser le moindre set. Seulement, le Wawrinka version 2014 semble armé comme jamais pour bousculer la hiérarchie. Alors que le carré magique Nadal-Federer-Djokovic-Murray s’accapare toutes les grandes finales depuis trois ans, le numéro 8 mondial vient perturber l’ordre établi avec l’ambition, et surtout les moyens, à en croire sa forme du moment, de déloger ce Big Four du palmarès.
L'exemple Del Potro
Depuis 2006, seul Juan Martin Del Potro, qui jouait lui aussi sa première finale de Grand Chelem lors de l’US Open 2009, a réussi cette prouesse. Et la maîtrise dont a fait preuve Nadal pour se défaire de Federer au tour précédent n’incite pas l’optimisme pour Wawrinka. Mais son revers, impressionnant durant toute la quinzaine, sa première balle retrouvée et surtout son assurance dans les points clés laissent penser que le titre est à sa portée. Lui qui avait poussé le Majorquin à deux jeux décisifs lors de leur dernier affrontement (Masters 2013) peut en tout cas être sûr que, s’il ne se laisse pas dépasser par l’enjeu pour son baptême du feu, l’exploit est à sa portée.
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