Vendée Globe: avarie majeure pour Isabelle Joschke

Victime de plusieurs défaillances sur son monocoque MACSF depuis le 1er janvier, Isabelle Joschke a subi une avarie majeure au niveau de la quille. Constatant des dégâts irréparables, la navigatrice continue le tour du monde avec une embarcation amoindrie.
Nouveau coup dur pour la navigatrice Isabelle Joschke à bord de MACSF. Ce lundi, la franco-allemande a essuyé une avarie de plus dans le Pacifique, privée cette fois-ci du "système de pendule qui lui permettait de basculer sa quille au vent". Une avarie majeure au niveau de la quille, qui rend son monocoque beaucoup moins puissant alors qu’elle progressait en direction de la pointe de l’Amérique du Sud, quelques heures avant de passer le difficile et mythique Cap Horn, "le dernier des trois sommets au menu du Vendée Globe".
Plusieurs avaries depuis le début du mois de janvier
Depuis le 1er janvier, Isabelle Joschke subit de nombreuses défaillances: "J’ai perdu mon aérien il y a 48 heures. Le pilote automatique ne pouvait plus naviguer en mode vent. C’était déjà une difficulté supplémentaire pour moi au niveau de la performance. Puis dans la nuit de samedi à dimanche, j’ai déchiré mon gennaker. Depuis j’étais sous toilée. Avec toutes ces péripéties, je n’avais pas dormi et j’étais épuisée. Je suis donc allée me reposer et au bout d’une demi-heure j’ai entendu le grincement de la quille qui lâchait progressivement. J’ai compris qu’il se passait quelque chose", explique la navigatrice.
"En termes de perte de potentiel, c'est colossal"
"La quille qui pendule est à la fois un des moteurs de stabilité et de vitesse du bateau. C'est bien pire que de perdre une voile ou même que de casser les deux foils. En termes de perte de potentiel, c'est colossal", déplore la franco-allemande "inconsolable" qui, en constatant les dégâts irréparables, a dû faire une croix sur ses ambitions sportives. Dans le Top 10 depuis quelques semaines, la navigatrice pointait à la huitième place samedi pour descendre en dixième position lundi matin. Celle qui participe à son premier Vendée Globe, a avoué qu'elle avait "besoin de faire le deuil" de ses ambitions au classement mais a décidé de poursuivre la course.
💬 "Le passage du cap Horn va se faire dans du vent arrière. Sans aérien ça risque d’être compliqué"
— Isabelle Joschke - Skipper MACSF (@IsabelleJoschke) January 2, 2021
Victime de la perte de son 2e aérien, Isa n'a plus d'instrument pour lui indiquer les données du vent. A 2j de franchir le cap Horn, notre skipper devra redoubler de prudence 🙏 pic.twitter.com/PLezDAPB19
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