De sa Sibérie orientale natale aux bassins de l’INSEP dans le bois de Vincennes. Le parcours d’Anastasia est évidemment intimement lié à celui de sa sœur Jumelle Daria. C’est à Krasnoïarsk que les sœurs Bayandina découvrent la natation artistique et intègrent l’équipe nationale Russe, nation phare qui rafle tous les titres mondiaux et olympiques de la discipline. Avec sa sœur jumelle Daria, elle remporte le titre mondial 2017 à Budapest sur l’équipe libre et technique avec la Russie. Après deux nouvelles médailles d’or aux championnats d’Europe 2018, Anastasia et Daria sont écartées de l’équipe Russe en 2018. Les sœurs se tournent vers la France. Un mail envoyé à la Fédération française de natation où elles expliquent chercher une équipe pour s’entraîner en vue des Jeux de 2024. Elles ne seront naturalisées qu’en juin 2021, quelques semaines seulement avant les Jeux de Tokyo où le ballet Bleu ne réussira pas à se qualifier. Mais le chemin vers Paris s’annonce plus sinueux de prévu. En mai 2022, les deux sœurs reçoivent un email de l’agence de contrôle international (ITA) qui leur annonce un contrôle positif à un diurétique… En 2014 ! Alors qu’elles ont 14 ans, ce résultat reste caché par les autorités russes à l’époque, mais retrouvé dans un ordinateur du laboratoire antidopage de Moscou. Huit ans après, elles acceptent donc une année de suspension et doivent faire une croix sur les mondiaux de Budapest. A leur retour de suspension, le destin aquatique des deux sœurs va se séparer. Daria a mis au monde son premier enfant et n’a pas été sélectionnée pour être dans les huit nageuses du ballet cet été à Paris. Sans sa jumelle, « Nastia » doublera le ballet et le duo avec Eve Planeix.