3 ans après la déception de sa non-sélection pour les JO de Tokyo, Audrey Cordon-Ragot va donc disputer à Paris ses troisièmes Jeux olympiques après Londres en 2012 et Rio en 2016. La première fois avec le statut professionnel, qu’elle a acquis en 2019 en signant alors au sein de l’équipe Trek-Segafredo.

En bonne bretonne, la native de Pontivy a grandi dans un milieu baigné par le cyclisme, avec un papa et un frère tous les deux amateurs. Ado elle ne se lassait jamais de regarder les cassettes vidéo relatant les exploits de Bernard Hinault: "Je crois qu’en termes de caractère je lui ressemble un peu", relate-t-elle, manière d’avouer une certaine bougonnerie dans son caractère. Petite, elle roule avec son père puis intègre à 10 ans l’école de cyclisme de Josselin où elle contracte alors le virus de la compétition. Elle court alors avec des garçons (courses mixtes) mais sait se faire respecter. "A l’entraînement, c’était moi la chef, même s’il y avait des garçons", sourit l’octuple championne de France sur route, dont six fois en Contre la montre. Redoutable sur le chrono, elle portera haut les couleurs de l’équipe de France sur le parcours parisien.

Histoire aussi d’oublier 18 derniers mois un peu compliqués. Dégoûtée par l’arrêt de l’équipe BB Hotels KTM dont elle était sensée incarner le projet l’an passé elle avait finalement retrouvé une équipe en avril 2023, puis prolongé d’un an l’hiver dernier. Sans ça, elle n’aurait jamais pu prétendre à une sélection cet été.

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