Souvent, avant de parler technique et performance, la première chose que l’on demande à Camille Jedrzejewski, c’est comment se prononce son nom de famille (Il faut le prononcer jeu-dreu-jèv-ski). Ce nom, les spécialistes de la discipline l’ont en revanche bien enregistré depuis déjà quelques temps. Chez les juniors, d’abord, où celle qui a démarré par le pentathlon moderne est vite apparue sur les radars en se confectionnant une belle collection de médailles internationales, essentiellement au pistolet 25 mètres. Puis chez les seniors, l’an passé, en devenant vice-championne d’Europe, cette fois au pistolet 10 mètres, à Tallinn (Estonie). Une progression constante qu’elle a confirmée au printemps en enchaînant titre continental et victoire en Coupe du monde à Munich à 25 mètres, et victoire en Coupe du monde à Bakou à 10 mètres. Le tout, à seulement 22 ans. Qu’on se le dise, la Picarde et future kiné arrive lancée. « Quand je gagne, je pleure. Quand je perds, je pleure », raconte celle qui se décrit comme très émotive. Espérons que les larmes qui couleront sur son visage seront de joie, l’été prochain. Pour qu’enfin plus personne n’écorche son nom.