Dans quelle forme à Paris ?
Les Jeux olympiques sur le fil pour Kevin Mayer. Le héros de l’athlétisme français depuis 2020, le seul médaillé de Tokyo 2021, a bien failli ne jamais voir le Stade de France. Un film à suspens où l’acteur Mayer a d’abord été tout en haut, champion du monde à Eugene en 2022, avant que son corps ne le laisse tomber. Les catastrophes volent en escadrille : tendon d’Achille douloureux, grand adducteur tendu, nerf sciatique coincé… A 32 ans, le meilleur décathlonien de l’histoire n’arrive même plus à terminer un décathlon : abandon aux mondiaux de Budapest 2023, forfait dans sa tentative de minima à Brisbane en décembre, puis abandon encore en Californie en mars. « Dans la rue, c’était un enfer, les gens me demandaient en permanence quand est-ce que j’allais me qualifier, je n’osais plus sortir ». Et il s’est vu sur son canapé, alors que son rêve de gosse était de concourir au Stade de France. « En 2006, je faisais des dominos, en forme d’anneaux olympiques que je devais faire tomber quand le CIO choisirait Paris pour les Jeux de 2012. J’ai dû attendre quatre olympiades pour y être enfin ». La libération est donc intervenue à Rome lors des championnats d’Europe. Avec un cliffhanger passionnant. Lors du saut à la perche, Mayer fait l’impasse sur les six premières barres. Il commence à 5m00. Deux échecs pour commencer. Si le troisième ne passe pas, les Jeux en France se passeront sans une de ses plus grandes stars. Il finit par y arriver, le cri de délivrance s’est propagé jusqu’au Tibre. Son coach, Alexandre Bonacorsi, est en pleurs pendant un quart d’heure. Mais Kevin Mayer sera bien olympien encore une fois, à Paris.
Médailles attendues




( *Médailles espérées selon la société de pronostique Gracenote )
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