Peut-on tirer, avec une régularité exceptionnelle, sur des plateaux qui sont propulsés à plus de 100 km/h en ayant des troubles de la vision binoculaire et de localisation dans l’espace ? Avec Lucie Anastassiou, la réponse est oui. « Mon ophtalmo ne s’en remettra jamais trop d’avoir eu une carrière comme ça ! », rigole la Charentaise licenciée depuis ses débuts à Chatelaillon où pratiquait son père. Cette supportrice du Stade Rochelais aurait pu choisir le rugby, sport dans lequel elle a été championne de France. Mais sa passion du tir a pris le dessus. Et c’est tant mieux au regard du palmarès que s’est construit l’une des taulières de l’équipe de France. Après sa 9e place à Tokyo, il y a trois ans, elle a eu du mal à rebondir. Mais, à l’approche des Jeux à la maison, elle a retrouvé son meilleur niveau. Et a gagné en maturité après quelques saisons galères. Régulière dans le Top 10 mondial, elle est comptée parmi les potentiels médaillables par la direction technique nationale. De quoi surprendre encore son ophtalmo ?