Bonne humeur et sérieux au service du collectif

La famille est sportive, mais pas cycliste. Le papa et la maman, tous deux, jouaient au foot. Le petit frère les imitera. Question vélo, la famille réunie fait de petites sorties le long du canal de Nantes à Brest. Et l’on s’aperçoit que Marie n’amuse pas le terrain. Si bien qu’en 2008, à huit ans, elle prend sa première licence, en poussin 2. Le papa qui ne pratique pas, mais adore le vélo décède prématurément en 2010. C’est en la mémoire de celui qui l’y avait incitée qu’elle insiste et décide de poursuivre le vélo. Bernard, un voisin qu’elle appellera bientôt son « deuxième Papi », la met en contact avec son idole, Audrey Cordon-Ragot - laquelle viendra chaque année quelques jours avant Noël faire cadeau de ses tenues à la débutante. L’enfant pratique également la gymnastique, dont elle dit garder la souplesse, conciliant les deux activités pendant quelques années, jusqu’à ce que le club ferme ses portes. Vaut-il de dire qu’elle gagne sa toute première course, à Noyal-Pontivy. Elle se souvient de la réaction étonnée - « d’où vient-elle, celle-là ? » - des autres parents. Puis au niveau régional, c’est sa maman et son « deuxième Papi » qui l’emmènent aux courses. Après quelques saisons, c’est le CTD du Morbihan qui l’encourage à faire de la piste – alors qu’elle ne voit pas a priori « l’intérêt de tourner en rond » d’autant qu’elle n’avait « pas un beau vélo. » Mais elle essaie. Un peu de poursuite. Au championnat départemental, elle gagne. Au championnat régional, elle gagne. Au championnat de France, idem. Et s’ouvrent les portes du pôle France, à Bourges, où elle apprend ce que s’entrainer veut dire. Entre piste et route, elle n’a pas de préférence. En 2020 et 2021 elle donne priorité à la première, en 2022 elle se concentre sur la seconde, ne pensant pas revenir sur la piste, mais finalement « Les Jeux à la maison [l’] appellent. Ça arrive une fois par siècle. » Elle retrouve le groupe tel qu’à Tokyo et pense « on peut viser haut. » Étudiante en troisième année d’ostéopathie, elle constate comme avec surprise qu’elle est aussi cycliste professionnelle. La coureuse de FDJ-Suez se décrit comme une personne « plutôt sérieuse, et discrète. » « Mais, ajoute-t-elle dans un sourire timide, une fois que je suis à l’aise dans le groupe, c’est différent. » En lice pour la poursuite par équipes, elle a aussi renouée avec l’Américaine qu’elle adore. « Il faut tout réfléchir pendant la course, étudier les adversaires, anticiper : c’est génial. »

Médailles attendues

By Gracenote
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