La guerrière de l’eau libre

De l’eau, du sang et des larmes. L’image est marquante et en dit long sur le personnage. Avril 2023, la qualification pour les mondiaux de Fukuoka (où les 3 premières décrochaient la qualif olympique) se joue dans les eaux martiniquaises. Dans une bataille entre Françaises, Océane Cassignol s’extirpe du guêpier… En terminant le nez en sang. Les deux derniers kilomètres nagés avec le nez fracturé. Le début, dans la douleur, du renouveau pour la Biterroise. Elle qui était estampillée grand espoir de la natation en eau libre française. Triple championne d’Europe junior, championne du monde avec le relais à 17 ans seulement. Mais si elle aime les vagues, celles qui l’ont secoué dans sa vie l’ont parfois faite tanguer. Problèmes personnes, blessure à une épaule, non qualification pour les JO de Tokyo en 2021. Et lentement dégringoler dans la dépression. "C'est un parcours de vie à montrer aux plus jeunes, lâchait Stéphane Lecat le patron de l’eau libre française après la qualification à pour les JO décrochée à Doha. A ceux qui réussissent très jeunes et puis qui ont du mal derrière. Il ne faut pas lâcher l'affaire, il faut faire des choix et c'est ce qu'elle a fait!"

Comme celui de quitter après la non-qualification pour Tokyo en 2021 son entraîneur Philippe Lucas qu’elle avait rejoint à l’âge de 12 ans. Direction l’Italie à Ostia près de Rome. Qualifiée pour ses premiers JO à 23 ans, Océane Cassignol savourait d’autant plus l’instant à Doha. Les larmes aux yeux. "La natation est un sport qui demande beaucoup de rigueur et de sacrifices. Je ne vois pas beaucoup ma famille, j’habite en Italie. J’ai passé des périodes très difficiles, je suis contente d’en être sortie et de réaliser une performance comme ça. Je ne demande rien de plus".

Médailles attendues

By Gracenote
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