Le rêve à portée de pédales

En dehors de son admiration pour Gregory Baugé, nonuple champion du monde en vitesse et devenu depuis deux ans désormais son entraîneur en équipe de France, Ryan Helal voue aussi un certain culte au boxeur Mike Tyson dont il loue la persévérance et le côté battant qui l'ont tant inspiré depuis le début de sa carrière. Véritable touche à tout de la bicyclette, le natif de Saint Martin d'Hères près de Grenoble en Isère a tout de même commencé le vélo à l'âge de 6 ans sur la route avant de s'essayer au VTT, au cyclocross puis à la piste. C'est sur cette dernière qu'il va trouver la voie du succès, franchissant les paliers un à un depuis son passage en professionnel en 2018.  Multiple médaillé au niveau mondial et surtout en bronze à Tokyo en 2021 en vitesse par équipe avec Florian Grengbo et Sébastien Vigier, il est alors pourtant sélectionné de justesse pour ses premiers Jeux olympiques. "Sur le podium, je me souviens d'un sentiment de fierté, je me suis rappelé tout le chemin parcouru et les sacrifices accomplis, raconte-t-il. L'atmosphère était un peu étrange avec le Covid. Il y avait peu de spectateurs, mais cela n'a pas enlevé la magie. Ce sont vraiment des émotions inoubliables. On se prépare pendant quatre ans pour un objectif et pour une course qui ne dure que 40 secondes."

Depuis, Ryan Helal n'a cessé d'être animé par cet objectif olympique, avec en point de mire un titre, quel qu'il soit, lors des JO de Paris cet été lors desquels il devrait prétendre à être aligné en vitesse par équipe mais aussi en sprint individuel et en keirin. En dehors des vélodromes, Ryan Helal est resté très proche de ses parents toujours installés en Isère, et n'a jamais non plus renié la Tunisie, son berceau familial dans lequel il ne peut malgré tout plus se rendre autant qu'il le souhaiterait. Grégory Baugé croit au potentiel du coureur cycliste : "Rayan est un athlète plein de talent. Parfois, j'ai l'impression qu'il ne va pas jusqu'au bout des choses. Il est encore jeune, mais il peut rivaliser avec les meilleurs dans les épreuves individuelles, encourage Grégory Baugé. Il a compris certaines choses : la préparation mentale, la qualité du travail. C'est quelqu'un qui s'intègre bien dans le groupe, qui a faim." Et qui en prime n'a peur de rien, ni de personne. Les ogres Néerlandais de la vitesse Lavreysen et Hoogland ? "Ils ont deux bras et deux jambes comme tout le monde" répond le pensionnaire de l'US Créteil.

Médailles attendues

By Gracenote
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