Le renouveau de la poursuite française
C’est « par hasard » qu’il se met au vélo. Il a cinq ans lorsqu’un voisin lui fait découvrir l’école de cyclisme. Les résultats sont quasi-immédiats, même si à cet âge précoce, le résultat compte moins que le jeu. Il n’est pas d’une famille de cyclistes ou de sportifs acharnés, mais devant son enthousiasme ses parents l’encouragent de leur mieux – le vélo prend rapidement beaucoup de place. C’est en cadet que tout débute vraiment, lorsque non content de devenir champion de France de poursuite, il bat le record de la distance, détenu jusqu’alors par un certain Valentin Madouas. Très logiquement, cette performance lui ouvre les portes du pôle France Jeunes de Bordeaux, puis l’année suivante de Bourges. C’est là qu’il passe sous la coupe de Samuel Monnerais. Il se souvient de cette bifurcation comme le moment où il a dû choisir entre la vie « normale » avec les copains et la vie plus « monacale » du coureur cycliste. « Ce qui est sûr, dit-il, c’est que mon intégration en pôle a changé ma vie. J’ai épousé la vie de sportif de haut niveau et franchi des paliers. Mes bons résultats au niveau européen m’ont permis d’intégrer l’équipe de France élite dès ma sortie de la catégorie junior en décembre 2015. Depuis lors Steven Henry me coache pour la piste. » Au plan psychique autant qu’au physique, il pense avoir fait des progrès conséquents. Lui qui se décrit rétrospectivement comme « un jeune très anxieux », a le sentiment d’avoir atteint à une certaine tranquillité. C’est à un long travail de préparation mentale qu’il le doit, commencé avec un coach personnel et poursuivi jusqu’à aujourd’hui avec Virginie Nicaise, en charge de la préparation mentale pour les équipes de France piste. Il dit avoir appris de ses échecs – et que le point faible d’un athlète se situe souvent du côté de ses émotions. Même les fortes satisfactions peuvent influer négativement sur la performance. Il en veut pour preuve ce jour où, trop content de son chrono en qualif’, il ne parvient pas à se reposer et rate complètement sa poursuite du premier tour. « J’ai donc appris à exprimer mes émotions plutôt que les enfouir, explique-t-il, ça évite les résurgences incontrôlées. Par ailleurs, j’étais rêveur, un peu perché, et j’ai appris à me contrôler. » Il a toujours besoin de s’évader, écoute énormément de musique, même pour faire la sieste ».
Médailles attendues




( *Médailles espérées selon la société de pronostique Gracenote )
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