La tranquilité
Le Guadeloupéen revient de loin. Classé 18e mondial en fin de saison dernière suite à une blessure à un pied, le guerrier Yannick Borel est revenu à son meilleur niveau cette saison. Pas évident pour l’athlète de 35 ans qui devait, en début de saison, passer par les phases à éliminations en Coupe du monde à cause de son classement mondial. Et donc tirer un jour plus tôt que ses adversaires. Mais Borel, porté par son rêve de récolter enfin un titre olympique individuel, a tout mis en place pour réussir et participer à ses quatrièmes Jeux Olympiques. Il a notamment pris la décision -comme Romain Cannone et Alexandre Bardenet- de passer la majorité du temps dans son club de Levallois, à cause des mauvaises relations avec l’encadrement de l’Equipe de France. Le multi-médaillé mondial d’1 mètre 96 a pris ce contexte comme une épreuve de plus et est monté en puissance, avec son calme et sa sérénité habituelle, jusqu’à remporter le Grand Prix de Budapest (Hongrie) en mars dernier. Libéré, le garçon au naturel calme a surfé sur cette victoire pour rester régulier et terminer meilleur français, 6e mondial. Très attaché à sa Guadeloupe natale, qu’il a quittée à 19 ans pour rejoindre le pôle escrime et s’installer à Reims, Borel y revient souvent. Une de ses inspirations est d’ailleurs l’ancienne escrimeuse Laura Flessel, Guadeloupéenne elle aussi. L’épéiste est devenu un visage connu de l’escrime tricolore, souriant et posé. A l’aise avec les médias, il répond facilement aux sollicitations, comme lorsqu’il a entraîné à l'épée les acteurs du film les Trois Mousquetaires… Champion olympique par équipe en 2016, champion du monde en individuel en 2018 et champion d’Europe en individuel en 2022, Borel veut finir sa carrière avec le titre suprême : l’or olympique à Paris.
Médailles attendues




( *Médailles espérées selon la société de pronostique Gracenote )
Agenda olympique
