EA Sports FC FIFA 16 : Corentin Chevrey les a tous mis au tapis !

Corentin Chevrey - Antoine Breard / Uniteamsport
Le poing serré, le visage rageur. Cliché surprenant quand on voit le bonhomme, plutôt réservé à première vue. Rien de dingue non plus quand on associe cette même image à son pseudo : Rocky. Car c’est finalement bien une figure de boxeur qu’a eu Corentin Chevrey au coup de sifflet final de son match face à Wissam « Ulquiorra » Abou Ahmed. Trois petits coups qui ont scellé l’ultime match de la finale nationale de l’EA Sports FC et envoyé Corentin au septième ciel : le voilà champion de France sur le jeu vidéo FIFA 16 ! « Comme tous les tournois, j'y croyais, confie Corentin. Sur mes précédentes compétitions, qu'elles soient européennes ou françaises, j'allais régulièrement assez loin et je perdais sur le fil, souvent par manque de réussite. Il faut croire que samedi, elle était de mon côté. »
Cela valait bien un rictus de boxeur, oui. Surtout qu’en finale, « Rocky », invaincu sur l’ensemble de la journée, a été à la hauteur de son pseudo. Longtemps dominateur, il a encaissé sans broncher un tir de son adversaire sur le poteau. Avant de lui placer deux crochets bien sentis en seconde période, quasiment coup sur coup, et de laisser Wissam KO debout, son rêve de champion de France s’envolant lentement mais sûrement en fumée.
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Superbe week-end pour la team Vitality
Ce rêve, c’est donc Corentin Chevrey qui l’a concrétisé, succédant au palmarès à Alexis « Ayziq » Lefebvre et empochant par la même occasion les cinq mille euros promis au vainqueur et le titre d’ambassadeur d’EA Sports sur la prochaine mouture de Fifa (un honneur et une fierté, dixit l'intéressé), dans les bacs à la rentrée prochaine. A tout juste 18 ans. De quoi voir loin pour l’une des grandes promesses françaises de la scène eSport, à l’aise en finale même avec l’équipe qu’il affectionnait le moins, le Real Madrid, preuve de la marge de l’intéressé. « C'est mon premier gros titre, savoure Corentin. On verra l'année prochaine sur le prochain FIFA si j'ai toujours le niveau. J'espère gagner d'autres tournois, pourquoi pas une coupe d'Europe ou une coupe du monde ».
Un titre historique donc pour « Rocky » mais pas que. Son club, la team Vitality, considérée à ce jour comme la meilleure équipe française du moment, peut aussi se frotter les mains. Au lendemain de l’annonce de l’arrivé de Canal Plus comme sponsor, l’équipe française a vu un de ses éléments briller. Un de plus, puisque la veille (encore !), un autre de ses joueurs, Olivier « Nino7 » Comont - également présent à cette finale nationale et éliminé en demi-finales par Wissam - remportait le championnat national organisé par le groupe L’Equipe, l’E-Football League.
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Un sacré air de Touche pas à mon poste
Et comme le hasard fait bien les choses, c’est dans les locaux de la chaine cryptée - qui a d’ailleurs diffusé l’intégralité de la compétition sur son site internet - que s’est déroulée cette finale nationale de l’EA Sports FC. Une première – jamais une chaine de télévision en France n’avait accueilli un événement de ce type – qui s’est tenue au rez-de-chaussée de Canal Plus, avec la phase de groupes sur le plateau de l’émission Touche pas à mon poste, totalement relooké pour l’occasion. « Je gagne dans les locaux de Canal Plus, donc, quelque part, je gagne aussi un peu à domicile », relève en souriant Corentin.
La chaine cryptée n’a pas fait que prêter ses locaux (plateaux, écrans…), elle a également mis à contribution ces équipes, celles notamment de TPMP. Le présentateur-phare du Canal Football Club, Hervé Mathoux, aussi, puisque c’est lui qui a remis la coupe et le chèque à Corentin Chevrey, qui sera invité prochainement au CFC, au Canal Champions Club et assistera avec une personne de son choix à un match de l’Euro. Preuve de l’intérêt marqué de la chaine pour la scène FIFA et pour l’eSport en général. « C'est vraiment bien qu'il y ait plus de médiatisation, estime Corentin. Après sur FIFA, on est encore loin des autres jeux (League of Legends, Call of Duty, ndlr), notamment sur le streaming (retransmissions des matches en live sur Internet, ndlr). Et puis, pour le moment, la compétition ne nous permet pas de vivre de ça. J'espère que l'année prochaine, ce sera encore mieux. » Que Corentin se rassure. Pour FIFA comme pour les autres standards de l'eSport, ce n’est peut-être qu’un début.
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