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Affaire des transferts : l’OM entre stupéfaction et confiance

Vincent Labrune

Vincent Labrune - AFP

La mise en garde à vue de Vincent Labrune et de Philippe Pérez (DG), entre autres, a été accueillie avec stupéfaction au sein du club marseillais. Dont aucun avocat n'était au courant de ces interpellations avant le début de la déferlante médiatique ce mardi matin.

Un réveil normal. Mais un début de journée d’enfer. Ce mardi matin, l’Olympique de Marseille a été surpris au saut du lit par la déferlante médiatique autour des mises en garde à vue dans l’enquête sur certains transferts du club phocéen. Des informations qui ont provoqué beaucoup de stupéfaction du côté de la Canebière.

Un proche du président de l'OM Vincent Labrune, joint par RMC Sport, s'emporte : « Je ne peux pas y croire. Je suis scandalisé par ces gardes à vue. Vincent, c'est l'homme de confiance de Margarita, il ne va pas s'emmerder (sic) avec la moindre malversation, croyez-moi ! Qu'ils soient tous entendus, pourquoi pas ? Mais une garde à vue ? Ces méthodes sont regrettables. Je ne comprends pas. Ou alors je suis con et je n'ai rien vu pendant des années et des années à l'OM et aux côtés de Labrune. C’est quelqu'un d'honnête. Je ne peux pas y croire. »

« Un peu de fantasme chez les enquêteurs… »

Un dirigeant olympien, au club depuis de longues années et qui témoigne anonymement, est persuadé que ces investigations concernent en priorité des agents de joueurs plus que l'état-major phocéen : « Je vous assure que pas un seul centime ne peut sortir des caisses de l’OM sans que ce soit validé par le commissaire aux comptes. Après, si des agents font leur petite cuisine interne et se partagent des commissions, ou si des joueurs sont rackettés sur une partie de leur salaire – et pour ma part je n’ai jamais eu connaissance de ce procédé –, les présidents de club peuvent difficilement le savoir. Depuis l’affaire des comptes de l’OM, on fait vraiment hyper attention ! Et d’ailleurs, lors de la perquisition en janvier 2013, la PJ ne s’était pas émue et n’avait pas trouvé grand-chose, à ma connaissance. Est-ce que les flics ont entendu des trucs au téléphone ? Je ne sais pas… »

« Je me demande s’il n’y a pas parfois un peu de fantasme chez les enquêteurs. Comme sur le transfert de Drogba. Les flics ne comprennent pas pourquoi un transfert annoncé à 36 millions s’est terminé avec 33 millions seulement dans les caisses. C’est simple, ce n’est pas que 3 millions ont disparu dans la nature, c’est juste que Chelsea, qui n’était pas aussi solide financièrement que maintenant, a finalement décidé de nous payer en une seule fois, et du coup on leur a accordé un rabais de 3 millions. »

« Les contrats envoyés à la ligue sont forcément légaux »

Selon un autre dirigeant olympien aguerri aux affaires juridiques de l’OM, joint par RMC Sport, le club olympien est « totalement confiant quant à la légalité des contrats effectués » : « Les contrats envoyés à la ligue sont forcément légaux. Avec le système informatique de la Ligue (« Easy foot », Ndlr), aucune entrave à la règle n’est possible. Ces contrats sont signés par le Président (Labrune, NDLR) et le Directeur Général (Pérez, NDLR), ce sont des garçons intelligents, je ne les vois pas se mettre dans des situations aussi graves ou compromettantes. » A l’époque du transfert de Gignac, l’un de ceux dans le viseur de la justice, Labrune était Président du conseil de surveillance de l'OM et Pérez n'était pas encore arrivé au club olympien.

La rédaction