Attentat de Dortmund: insomnies, cauchemars, larmes… Roman Bürki raconte son traumatisme

Roman Bürki - AFP
C’est un cauchemar éveillé que vit Roman Bürki. Depuis l’attentat qui a frappé le bus du Borussia Dortmund et blessé à la main de Marc Bartra, le le gardien suisse est sujet à de terribles insomnies. "J'ai de la peine à dormir, confie-t-il dans un long entretien accordé au journal helvète Der Bund. Dans mon subconscient, je tremble et je me réveille en sursaut. Le plus terrible, c'est que je n'ai pas encore réussi à passer une nuit normale."
"Dès que je ferme les yeux, je revois toute la scène"
Un vrai traumatisme pour le gardien du Borussia, qui avoue aussi oublier de manger. "Et dès que je ferme les yeux, je revois toute la scène." S’il reconnait que le foot lui permet un peu d’oublier ce terrible mardi d’avril, il ne comprend toujours pas la décision de l’UEFA de reporter d’un jour seulement le match face à Monaco. "Quand j'ai entendu le lendemain la déclaration d'un officiel de l’UEFA ou de la Fifa, qui a dit que le match aurait été reporté s'il y avait eu un mort, je me dis qu'on ne pouvait pas nous faire plus grosse provocation."
"Tous les joueurs, nous avons pleuré"
En attendant le match retour mardi au Stade Louis-II, il a encore en mémoire les images de l’aller au Signal Iduna Park. "Je n'ai pas réussi à me concentrer. Sur le terrain, je me rendais compte de ce qui se passait avec un temps de retard, comme si j'avais un voile devant les yeux. Ce n'est qu'après le match que les émotions sont sorties. Tous les joueurs, nous avons pleuré."
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