Souleyman Alaphilippe était le nom le moins évident à trouver en début d’olympiade. Ceux de Dylan Chellamotoo et Théo Lucien semblaient plus naturels. Alaphilippe les a réglés à la faveur d’un changement de catégorie. Une deuxième place à l’Euro 2022 et une première médaille en grand tournoi fin 2023 en Chine ont fait pencher la sélection de son côté. Adepte d’un taekwondo hyper offensif, d'une grande qualité technique, Alaphilippe a dérangé les grands noms de la discipline à l’image du Britannique Bradly Sinden, champion du monde, battu en Chine l’an passé. Garçon gentil et courtois, il est le relais du groupe auprès des entraîneurs mais aussi le bon camarade avec toujours le mot qui touche ou qui fait rire. Dans sa carrière il a d’abord connu les revers avant de passer l’obstacle. « Il est convaincu que son heure viendra » dit de lui son coach dans les catégories jeunes Hans Zohin. Dans le contexte des Jeux Olympiques à la maison, pourra-t-il pirater la compétition ? Comme son pote Cyrian Ravet il n’a que l’or dans la tête, « prêt à tout casser ».