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"Cela ne m'intimide pas": la boxeuse algérienne Imane Khelif répond à Donald Trump et confirme qu'elle vise les JO 2028

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La boxeuse algérienne Imane Khelif, sacrée championne olympique aux Jeux olympiques de Paris 2024, malgré une polémique sur son genre et une campagne de dénigrement, compte bien défendre son titre aux JO de Los Angeles 2028.

Malgré les attaques, Imane Khelif compte bien remonter sur le ring. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision britannique ITV, la boxeuse algérienne de 25 ans, médaillée d'or chez les -71kg aux Jeux olympiques de Paris 2024, confirme qu'elle a l'intention de défendre son titre en 2028 à Los Angeles. "Je défends ma médaille d'or avec tout ce que j'ai. Je continue mon rêve", a-t-elle déclaré, dans cet entretien diffusé mercredi 19 mars.

Cette confirmation est aussi une réponse à Donald Trump. Après avoir suggéré qu'Imane Khelif était née homme, le président des États-Unis a signé un décret en février pour interdire aux personnes transgenres de participer à des compétitions sportives féminines. "Je vais vous donner une réponse directe: le président américain a pris une décision concernant les politiques relatives aux transgenres en Amérique. Je ne suis pas transgenre. Cela ne me concerne pas et ne m'intimide pas. Telle est ma réponse", fait savoir la boxeuse.

"J'aurais pu tomber dans la spirale de la dépression"

Dans cet entretien, Imane Khelif s'est aussi confiée sur les conséquences mentales du harcèlement qu'elle a vécu pendant les JO 2024. Une campagne de dénigrement amplifiée par certaines personnalités comme Elon Musk ou J. K. Rowling. "Lorsque j'ai vu que même des chefs d'État, des célébrités et d'anciens athlètes parlaient de moi sans avoir vérifié les faits, cela m'a choqué. Ils parlaient juste pour le plaisir de parler, sans aucune information fiable ou documentée", déplore-t-elle.

"Même ma mère a été profondément atteinte. Elle se rendait à l'hôpital presque tous les jours. (...) J'ai été profondément touchée mentalement et découragée, mais je suis restée consciente de ce qui se passait. Pendant les Jeux olympiques de Paris, j'ai pu compter sur une équipe de médecins spécialistes qui m'ont apporté soutien et assistance. Sans ça, j'aurais pu tomber dans la spirale de la dépression", conclut-elle.

JA