"Ce qu'on a fait nous dépasse": Petit regrette les dissensions au sein de France 98

Il y avait là Didier Deschamps, Christian Karembeu, Christophe Dugarry, Bernard Diomède, Alain Boghossian, Bixente Lizarazu, Lionel Charbonnier ou encore Fabien Barthez. Le 12 juillet dernier, Zinédine Zidane avait réuni autour de lui une dizaine de champions du monde pour une journée dans son complexe de foot à cinq d'Aix-en-Provence, tout près de Marseille. L’idée était de marquer le coup, pile vingt-cinq ans après le premier sacre mondial de l’histoire du football français.
Depuis plusieurs années, les héros de 1998 ont pris l’habitude de régulièrement se retrouver, en privé ou pour des opérations caritatives. Sans pour autant être au complet, la faute à des querelles du passé ou à certaines tensions.
"On essaie de se réunir, on l’a fait mi-juillet. Moi je suis parti pendant quinze ans de l’association. Des choses ne me plaisaient pas. J’en ai parlé à certains gars et j’ai préféré partir sans le dire publiquement. Zidane? On a eu un problème à la sortie de mon premier livre. Il n’y avait pas d'arrière-pensée. Je disais que Zizou avait son pré carré avec certains joueurs de l’équipe de France, comme moi j’ai des affinités beaucoup plus fortes avec certains joueurs. On se respecte sans être dans l’intimité. Zizou, je ne connais pas sa vie ni sa famille", a témoigné Emmanuel Petit, ce mercredi, dans Rothen s’enflamme sur RMC.
"Ça me déçoit parce que je les apprécie tous"
Lui aimerait retrouver une véritable unité au sein de France 98. "Ce qui se passe aujourd’hui? Je le regrette. En 2018, des joueurs m’ont appelé pour revenir. J’ai mis mon ego de côté parce que ce qu’on a fait nous dépasse et appartient à tous les Français. (...) Thierry Henry? Je n’ai pas de relations avec Titi. On se connaît depuis Monaco. Je ne vais pas forcer des amitiés. Même en équipe de France, j’allais plus naturellement vers certains gars. (...) C’est un sujet qu’on a évoqué pendant l’assemblée générale à Aix chez Zizou. On était tous réunis à l’hôtel avec nos compagnes, le staff. Ça a été évoqué: pourquoi certains gars ne viennent plus depuis des années? Thierry Henry n’est pas le seul", a développé Petit.
"Certains ont de bonnes excuses parce qu’ils ont des responsabilités dans des clubs comme Pat Vieira (au Genoa). Lolo Blanc, qui est aussi entraîneur, est pourtant présent à chaque fois. (...) Ce qu’on a fait nous dépasse. On est rentrés dans l’histoire de notre pays. Même s’ils ne veulent pas revenir, qu’ils nous disent au moins pourquoi. Ça me déçoit parce que je les apprécie tous. Ça fait très longtemps par exemple que je n’ai pas vu Stéphane Guivarc'h que j’appréciais beaucoup… Humainement, chaque joueur a une richesse", a conclu Petit, ému, sur l’antenne de RMC.